Said Taoufik, mari d'Abir Moussi, présidente du parti destourien libre (PDL), a publié sur Facebook, samedi 4 janvier 2025, un statut où il témoigne de l'injustice que subit sa femme, emprisonnée, et appelle à la mobilisation pour la protéger, convaincu qu'elle triomphera face à l'adversité. Said Taoufik a écrit : « Je ne suis pas un homme politique, je ne compte pas le devenir, je n'ai aucune ambition politique, et je n'ai jamais eu ni hier, ni aujourd'hui, ni demain, de lien avec les affaires du parti. Aujourd'hui, ma femme, une dirigeante politique, subit des souffrances et des sanctions en raison de son succès sur la scène politique. J'ai vécu avec elle toutes les étapes de son parcours politique, j'ai été témoin de ses sacrifices, de ses efforts immenses et de son dévouement. Je respecte ses choix, je l'ai soutenue et je ne me suis jamais immiscé dans ses décisions, car je crois en elle et j'ai confiance en ce qu'elle fait. Elle sait ce qu'elle fait, elle sait se défendre, et elle n'a besoin de personne pour parler d'elle. Aujourd'hui, Abir est derrière les barreaux. Certes, elle reste forte, la tête haute et le moral solide, mais elle souffre en silence. Elle est meurtrie, injustement traitée, privée de voir ses filles sans barrières, et elle s'inquiète pour leur avenir. Il est de mon devoir, aujourd'hui, d'exprimer mon opinion, de parler et de critiquer lorsque c'est nécessaire, afin de sensibiliser tout le monde à la réalité qu'Abir fait face, à un réel danger. Sa vie est menacée, et on risque de la perdre alors que nous n'en sommes pas conscients. Je n'ai ni calculs, ni arrière-pensées, ni problèmes avec qui que ce soit. Ce qui m'importe, c'est que chacun assure ses obligations envers cette femme militante. Ce compte n'est pas un espace pour régler des comptes, et je refuse d'être impliqué dans toute polarisation ou d'avoir mes paroles détournées à des fins quelconques. Je suis responsable de la confiance d'Abir et de ses filles, et je fais de mon mieux pour la rassurer. Leur bien-être et leurs droits me tiennent à cœur. Point final. Tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir, et Abir triomphera car l'injustice ne dure jamais longtemps. »
Abir Moussi a été arrêtée le 3 octobre 2023, devant le palais présidentiel. Depuis, elle fait face à plusieurs affaires judiciaires. Le PDL a dénnoncé dans un communiqué, samedi 28 décembre 2024, les accusations graves pesant sur Mme Moussi, et a exprimé son rejet de l'exposition de sa présidente à la peine de mort dans l'affaire dite du « bureau d'ordre ».