Le député et président de la commission des finances à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Abdeljalil Heni, a estimé que la loi de Finances et le budget de l'Etat pour l'année 2025 n'étaient pas satisfaisants. Il a expliqué que les élus avaient été contraints de voter ces textes en raison de l'absence d'alternatives. Invité le 15 janvier 2025 à "Sbeh El Ward" de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM, Abdeljalil Heni a indiqué que les députés et les membres de la commission des finances œuvreront pour changer la situation et améliorer le quotidien des Tunisiens. Il a précisé que le gouvernement devait concentrer ses efforts sur la création de richesse et le développement de la croissance économique.
« Nous allons travailler en collaboration avec le ministère des Finances sur les lois à réviser... Nous envisageons une augmentation du SMIG... C'est une idée qui a été proposée... Certains ont suggéré une augmentation de 400 dinars... Cela pourrait avoir un impact positif sur l'économie... Nous soumettrons cette proposition au ministère des Finances pour réaliser des simulations », a-t-il déclaré. Abdeljalil Heni a expliqué que la pression fiscale en Tunisie avoisinait les 25 %, ce qui représente l'un des taux les plus élevés en Afrique. Il a assuré que les députés étaient sensibles à cette question. Il a également précisé que les élus avaient présenté une proposition de loi portant révision du Code de l'investissement. En ce qui concerne le Code de change, les membres de l'ARP attendent encore, selon lui, que ce texte soit déposé par le gouvernement. Il a rappelé que la ministre des Finances, Sihem Nemsia, avait annoncé il y a plusieurs mois que ce texte avait été finalisé.
« L'économie tunisienne repose essentiellement sur la rente... Nous devons garantir l'ouverture des marchés... Nous avons trouvé une solution au déficit énergétique... Il s'agit d'un véritable problème... Des mesures ont été mises en place depuis 2005... Nous n'avons atteint que 5 % d'électricité d'origine renouvelable... Le sujet n'avait pas été pris au sérieux », a-t-il déclaré. Le député a affirmé que le taux d'inflation avait enregistré une baisse considérable durant la période écoulée. Il a précisé que le kilo de viande de bœuf était à 28 dinars, et qu'il payait lui-même ce prix-là. M. Heni a également mentionné une stabilisation des prix des viandes de volailles et une baisse notable des prix des agrumes. D'autre part, il a souligné que certaines institutions et directions avaient été créées au sein de l'administration dans le but d'octroyer des postes à certaines personnes. Concernant la création de la banque postale, Abdeljalil Heni a précisé que cela se ferait à travers l'étude d'un projet de loi actuellement examiné par la commission des finances. Il a expliqué que ce projet était pour l'instant en suspens en raison de la gestion par le gouvernement de l'épargne au sein de la Poste de Tunisie. Selon l'élu, ces fonds sont essentiels pour la stabilité des finances publiques. Cependant, la création d'une banque postale mettra ces fonds à disposition de la banque et non du gouvernement. Par ailleurs, Abdeljalil Heni a assuré qu'il n'y aurait pas de report de l'application de la loi sur les chèques sans provision, malgré les quelques difficultés rencontrées à ce sujet.