Le comité de défense de l'avocate et présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a indiqué que la cour d'appel a refusé le recours visant la décision de la chambre d'accusation dans le cadre de l'affaire liée à la plainte déposée par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Ainsi et selon un communiqué du 29 janvier 2025, le comité de défense a annoncé que Abir Moussi comparaîtra devant le tribunal de première instance de Tunis en tant qu'accusée sur fond de l'article 24 du décret 54. Le comité de défense a lancé un cri d'alerte qualifiant la chose de décision dangereuse. « Abir Moussi fait face à une sanction pouvant atteindre vingt ans de prison rien que pour avoir exercé son droit et exprimé la position de son parti, opposé au processus électoral législatif. Le comité de défense tiendra un point d'information durant les prochaines heures afin de tenir l'opinion publique informée des détails de ce dossier menaçant les droits et les libertés », a ajouté la même source.
Abir Moussi, présidente du PDL, a été arrêtée depuis octobre 2023. Elle a été interpellée devant le bureau d'ordre du palais de Carthage alors qu'elle s'apprêtait, avec un huissier de justice et des membres de son parti, à déposer une demande de recours administratif, une procédure obligatoire pour contester une décision d'un organisme public. Depuis son arrestation, plusieurs poursuites judiciaires ont été engagées contre elle. En première instance, elle avait été condamnée à deux ans de prison pour des propos tenus au début de 2023 concernant le rendement de l'Isie. Le 22 novembre 2024, la cour d'appel a réduit cette peine à seize mois de prison.