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Diffusion de sorcellerie sur une radio privée : une réponse ferme s'impose !
Publié dans Business News le 23 - 03 - 2025

Les ondes de la radio "Diwan FM", et plus précisément l'émission "Diwan El Khayr", ont été le théâtre d'un incident grave consistant en la diffusion de contenus prétendant invoquer les âmes des prophètes, ce qui a suscité une vague de colère massive sur les réseaux sociaux.
Ce contenu ne constitue pas un simple dérapage passager, mais représente une violation flagrante du cahier des charges régissant le fonctionnement de la radio, en particulier la section troisième relative aux contenus médiatiques. Cette infraction exige une intervention urgente, à savoir le retrait immédiat de l'émission, son arrêt définitif, et le renvoi du journaliste responsable devant les autorités compétentes pour diffusion de sorcellerie, une pratique contraire aux lois tunisiennes et aux normes professionnelles.

L'article 23 du cahier des charges oblige la radio à garantir « l'intégrité de l'information » ainsi que « la pluralité des idées et des opinions et leur équilibre avec toute objectivité ». Cependant, prétendre invoquer les âmes des prophètes, sans fondement scientifique ni factuel, contredit de manière criante le principe d'intégrité de l'information, en présentant des informations trompeuses dépourvues de crédibilité.
L'émission n'a fait preuve d'aucun équilibre ni d'objectivité, mais a au contraire pris parti pour la promotion d'une idée étrange soutenant les superstitions, ce qui va à l'encontre de l'engagement de la radio à proposer des contenus sérieux respectant l'intelligence de l'auditeur.

De son côté, l'article 24 insiste sur la nécessité de « respecter les différentes sensibilités politiques, culturelles et religieuses », tout en interdisant la diffusion de « tout discours incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une base religieuse ou autre.
La prétention d'invoquer les âmes des prophètes porte gravement atteinte aux sensibilités religieuses, en utilisant la symbolique des prophètes – qui jouissent d'une place sacrée auprès du public – dans un contexte pouvant être perçu comme une exploitation ou une déformation des croyances. Cet acte risque de provoquer des divisions et des controverses, voire de la haine entre ceux qui rejettent ces prétentions et ceux qui les promeuvent, ce qui rend ce contenu clairement en violation de cet article.

Quant à l'article 25, il ajoute une autre dimension à l'infraction, en obligeant la radio à « ne pas diffuser ce qui incite à l'exclusion, à la marginalisation ou à la diffamation » et à « interdire la diffusion de fausses nouvelles ou d'accusations sans preuves ».
La prétention d'invoquer les âmes n'est pas seulement une fausse nouvelle sans fondement, mais peut également être interprétée comme une incitation implicite à la marginalisation intellectuelle de ceux qui rejettent ces pratiques, la plaçant ainsi dans la catégorie de la sorcellerie, qui contredit la dignité humaine et les lois en vigueur.

La situation est encore compliquée par le contexte général dans lequel opèrent les radios privées, y compris "Diwan FM". En effet, les instances de régulation, telles que la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), ont cessé de superviser les contenus et d'attribuer des licences de manière efficace, en raison de problèmes administratifs ou juridiques.
Cette interruption a laissé un vide réglementaire, la plupart des radios privées fonctionnant désormais sans licence valide, soit parce que les autorisations ont expiré sans renouvellement, soit en raison de l'absence d'un mécanisme officiel de suivi. Dans ce contexte, le risque de dérives, comme celle survenue dans "Diwan El Khayr", s'aggrave, l'absence de contrôle préalable encourageant des écarts dangereux.

Ce qui s'est passé dans le studio de l'émission, avec une tension croissante lors de l'intervention de Sonia Khayari pour clarifier la situation, ne justifie pas de tolérer la poursuite de cette dérive.
Au lieu de corriger le tir, le programme a persisté dans la présentation de contenus promouvant la sorcellerie, ce qui nécessite une intervention décisive. La mesure logique serait de retirer immédiatement l'émission des ondes, de l'arrêter définitivement en attendant une enquête, et de déférer le journaliste responsable devant les instances légales et disciplinaires pour diffusion de sorcellerie, une accusation qui viole le cahier des charges et les lois tunisiennes interdisant la promotion des superstitions.

En conclusion, le respect du cahier des charges par la radio n'est pas une option, mais une obligation légale et éthique. La diffusion de contenus promouvant la sorcellerie sous couvert d'invocation des âmes constitue une menace pour la crédibilité médiatique et la cohésion sociale, particulièrement dans un contexte où les instances de régulation sont à l'arrêt et où de nombreuses licences de radios ont expiré sans renouvellement.
Cette situation exige une réponse ferme : le retrait de l'émission, son arrêt, et la mise en responsabilité des personnes impliquées dans cette grave infraction, afin de garantir le retour de la régulation et le respect des normes professionnelles.

*Ancien membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica)


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