La Cour d'appel de Tunis a confirmé, samedi 5 avril 2025, le jugement de première instance à l'encontre de la directrice du service de néonatologie et du pharmacien responsable, tout en annulant le jugement de première instance concernant le directeur de la maintenance, qu'elle a condamné à nouveau. En conséquence, le jugement définitif en appel prévoit une peine de huit mois pour chaque accusé, soit une peine totale de dix ans, ainsi qu'une indemnisation de 30.000 dinars pour chaque famille ayant demandé réparation. Dans un commentaire sur la décision, l'avocat Toumi Ben Farhat, représentant certaines familles, a souligné que le pharmacien n'était en réalité qu'un bouc émissaire, précisant que ce dernier avait informé les autorités compétentes dès 2017 des défaillances de la chambre blanche, des défaillances qui ont ensuite été confirmées par l'expertise. Il a également insisté sur la responsabilité des trois ministres successifs de la Santé, demandant leur mise en examen au lieu de chercher des coupables parmi les responsables de moindre hiérarchie. Entre le 4 et le 15 mars 2019, quatorze nourrissons sont morts au Centre de maternité et de néonatologie de la Rabta des suites d'une infection nosocomiale due à l'alimentation parentérale et survenue entre la préparation du produit et son administration aux nouveau-nés.