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Complot contre l'Etat : « une folie judiciaire ! », dénoncent les avocats
Publié dans Business News le 18 - 04 - 2025

Les avocats du comité de défense des détenus politiques dans l'affaire dite du complot contre la sûreté de l'Etat ont tenu, vendredi 18 avril 2025, un point de presse en urgence, à la suite de la levée de l'audience pour délibération et proclamation du jugement.

Samir Dilou : « de la logique judiciaire à l'absurde judiciaire, pour finir avec la folie judiciaire »
Dans un premier temps, l'avocat Samir Dilou a indiqué que ce qui s'est passé ce jour-là est d'une extrême gravité et constitue une première dans l'histoire de la justice tunisienne. « Nous sommes passés de la logique judiciaire à l'absurde judiciaire, pour finir avec la folie judiciaire. Cette affaire a commencé par une plainte du ministère de la Justice. Un blackout total a été observé par la suite, après la décision d'interdire le traitement médiatique, imposée par une simple correspondance adressée par le juge d'instruction au président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Les interrogatoires des accusés n'ont pas dépassé quelques minutes pour certains. Par la suite, le procès a été fixé au 4 mars 2025, sauf qu'à la surprise générale, il a été décidé de tenir l'audience à distance. Une décision fortement contestée, qui a conduit au report de l'audience du 11 avril 2025.
Aujourd'hui, des dépassements procéduraux ont été enregistrés. Trois accusés ont déposé des pourvois en cassation contre la décision de la chambre des mises en accusation. Normalement, l'affaire devait être reportée dans l'attente de l'arrêt de la Cour de cassation. Cependant, et pour la première fois, ce n'a pas été le cas. Les noms des trois accusés — Bochra Belhaj Hamida, Kamel Jendoubi et Noureddine Ben Ticha, ndlr — ont été rayés du dossier. Cela signifie que l'affaire a été dissociée, et que des "comploteurs", supposés être impliqués dans une seule et même affaire, suivront des procédures judiciaires différentes. Finalement, le juge a récité la décision de la chambre des mises en accusation en trente secondes, avant de lever l'audience pour délibération. C'est une première : une affaire d'une telle importance dont l'audience ne dure que trente secondes ! »
Ahmed Souab : « je n'ai assisté à autant de dépassements ! »
Par la suite, Me Ahmed Souab a pris la parole, assurant n'avoir jamais assisté à autant de dépassements durant toute sa carrière de magistrat et d'avocat. Il a ajouté que l'officier de la police judiciaire, le responsable au cabinet de la ministre de la Justice et le juge d'instruction chargé de l'affaire « ne sont pas nets » :
« Deux sont en prison, et le troisième est parti dans un pays du Golfe. Les accusés n'ont été auditionnés que quelques minutes. Plus encore, ils sont tous des démocrates et leur moyenne d'âge est de 65 ans. Ils ne représentent donc aucun danger qui empêcherait leur présence au procès. Il n'y a aucune preuve matérielle contre eux. Les seules "preuves" ont été établies par un expert chargé de toutes les affaires de complot. D'autre part, on observe une accélération impressionnante dans le traitement de cette affaire. J'estime qu'il s'agit d'une dérive judiciaire, liée à la dégradation générale de la situation dans le pays, notamment avec le drame de l'effondrement du mur à Mezzouna. Le pouvoir devait absorber la colère citoyenne et a décidé de passer à la vitesse supérieure. C'est une fuite en avant, c'est un scandale, nous battons des records. Si ces gens avaient réellement comploté, et que Bernard-Henri Lévy était de leur côté, le putsch du 25-Juillet n'aurait jamais eu lieu. »
Sami Ben Ghazi : « il n'y a jamais eu de procès sans audition des accusés »
L'avocat Sami Ben Ghazi est, lui aussi, intervenu : « Je tiens d'abord à présenter mes excuses à tous les étudiants en droit sur les bancs de la faculté : ce que vous observez aujourd'hui n'a rien à voir avec le droit qu'on vous enseigne ! Ce qu'il y a dans les codes et les livres est bien loin de ce qui est appliqué aujourd'hui. Il n'y a jamais eu de procès sans audition des accusés, pourtant certains accusés présents aujourd'hui étaient prêts à être entendus. Pourquoi cela leur a-t-il été refusé ? Ils auraient peut-être fait des aveux. On nous a appris que le juge devait rechercher la vérité, pas l'inculpation. Je ne sais plus quoi dire aux familles des accusés… »


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