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Bassel Torejman et l'indigne récupération de la mort de Kafon
Publié dans Business News le 10 - 05 - 2025

La Tunisie pleure Kafon. Le jeune rappeur, emporté ce samedi 10 mai 2025, a laissé derrière lui une génération qui fredonne ses refrains, mais surtout un immense chagrin national. Sauf chez Bassel Torejman, propagandiste du régime, qui a trouvé dans cette tragédie une occasion en or pour servir le narratif du pouvoir : criminaliser, moraliser, instrumentaliser.
Dans un statut aussi indécent que froid, Torejman n'a pas eu un mot pour apaiser la douleur des siens. Non. Il a préféré cracher sur la mémoire du défunt, réduisant sa vie à une descente aux enfers imputée aux drogues. « Que son histoire soit un message à toute la jeunesse sur les dangers de ce fléau », écrit-il, avant de pousser le cynisme jusqu'à proposer : « Que Kafon soit le symbole de la campagne ». La dignité du mort ? Ecrasée. La peine des proches ? Ignorée. Le respect du moment ? Piétiné.

La toile, elle, ne s'y est pas trompée. Les réseaux sociaux sont en ébullition, unis dans l'indignation. Une internaute résume le ras-le-bol général : « Tout Facebook renie Bassel Torejman, de la droite à la gauche, jusqu'à l'extrême gauche ! Alors, qui donc le porte, le renforce et lui tend le micro sur la radio nationale pour orienter l'opinion publique ? »

Le journaliste Mohamed Salah Labidi assène, avec une ironie mordante : « Torejman des appareils et de leur bassesse... Parfois, un homme résume dans son nom tout son sort et son rôle... Il n'est qu'un chien de Pavlov qui dit ce que dicte le récit des maîtres… »

Le cardiologue Dhaker Lahidheb, ulcéré, remet les pendules à l'heure : « Il souffrait d'une maladie rare et chaque jour, lui et ses médecins livraient bataille contre elle. Et ces gens viennent donner des leçons... Une grande douleur. Que Dieu te fasse miséricorde, toi le combattant contre la maladie ».

Quant à la journaliste Monia Arfaoui, elle appelle à un minimum de décence : « Laissez les morts partir en paix… rien de plus. Et taisez vos langues à leur sujet. Le moment de la mort n'est pas celui d'évaluer les disparus. Au moins, laissez sécher la poussière sur leurs tombes… Et ensuite, vous pourrez vous adonner à votre passion macabre de déterrer les absents sous prétexte de franchise et d'objectivité ! ».

Mais apparemment, même les morts ne sont plus à l'abri des campagnes de propagande. Même sous terre, il faut encore qu'ils servent le récit, quitte à piétiner tout ce qui reste de décence.
Torejman n'a pas seulement franchi une ligne rouge. Il a rappelé, avec une brutalité sans fard, ce qu'est devenue la parole publique dans ce pays : une logorrhée sans âme, sans respect, sans humanité.


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