L'Institut national de la Statistique (INS) a organisé une conférence de presse le 17 mai 2025 afin de présenter les résultats du Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2024), mené du 6 novembre au 31 décembre 2024. Selon les données présentées par l'Institut, les habitants étrangers représenteraient 0,55 % de la population, qui s'élève à 11.972.169 individus, soit 66.349 personnes.
Ce chiffre était de l'ordre de 53.490 individus en 2014, soit 0,49 % d'une population totale de 10.982.754 personnes, et de 35.192 individus en 2004, soit 0,36 % de la population qui s'élevait alors à 9.906.563 habitants. Avec 66.349 résidents étrangers recensés en 2024, représentant 0,55 % de la population totale, la Tunisie confirme le maintien d'une présence étrangère très marginale sur son territoire. Bien que leur nombre ait légèrement augmenté par rapport aux recensements précédents (53.490 en 2014 et 35.192 en 2004), la proportion reste stable, voire extrêmement faible, surtout au regard des débats politiques et médiatiques sur la migration. Cette stabilité relative souligne un décalage frappant entre la réalité statistique et la perception publique, souvent alimentée par des discours alarmistes ou fantasmés sur une supposée "invasion" étrangère. En réalité, la part des étrangers en Tunisie reste bien en deçà de celle observée dans la majorité des pays du pourtour méditerranéen ou en Europe. Autrement dit, les chiffres de l'INS rappellent une évidence : la Tunisie n'est pas un pays d'immigration massive, mais demeure surtout un pays d'émigration et de transit. La hausse de 0,06 point de pourcentage en dix ans est davantage révélatrice d'une évolution démographique naturelle que d'un phénomène migratoire massif.