Ahmed Chabchoub, membre du Conseil de l'Ordre des ingénieurs tunisiens, est intervenu, lundi 23 juin 2025, sur les ondes de Mosaïque FM afin de revenir sur la migration des ingénieurs tunisiens vers l'étranger. Invité de l'émission Ahla Sbeh, M. Chabchoub a d'abord expliqué que le taux de migration des ingénieurs tunisiens a augmenté progressivement, et qu'après l'épidémie de coronavirus, la Tunisie perdait près de 6500 ingénieurs chaque année. Il a ensuite précisé qu'il s'agit principalement des ingénieurs spécialisés dans les technologies de l'information (IT). « Les ingénieurs IT forment la majorité des 6500 ingénieurs dont on parle », a-t-il ajouté. Ahmed Chabchoub a également indiqué que le marché international fait face à 4 à 5 millions de postes vacants. Quant aux pays qui accueillent le plus d'ingénieurs tunisiens, il a précisé que la France arrive en premier, suivie de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis d'Amérique et des pays du Moyen-Orient. Il a aussi souligné que l'ingénieur tunisien est très demandé sur le marché international, en raison notamment de sa capacité d'adaptation et de son atout d'être trilingue. Répondant à la question relative aux mesures pouvant retenir les ingénieurs en Tunisie, Ahmed Chabchoub a évoqué deux solutions urgentes. La première consiste à revoir le système d'orientation en augmentant le nombre d'ingénieurs formés chaque année. La deuxième est liée à l'amélioration des conditions de travail. « Un ingénieur en informatique en Tunisie, au début de sa carrière, est payé entre 1200 et 1500 dinars, alors qu'en France, il est rémunéré entre 2500 et 3000 euros », a précisé l'invité d'Amine Gara. Il a enfin appelé à la création d'un écosystème attractif en Tunisie afin d'attirer nos compétences établies à l'étranger.