Tout le Grand Tunis est de nouveau approvisionné en eau potable, à l'exception de quelques zones de l'Ariana, notamment en hauteur, à la suite de l'incendie survenu lundi 21 juillet 2025 au niveau du transformateur haute tension de la deuxième station de pompage des eaux brutes de Ghdir El Golla, et qui a engendré une coupure et une perturbation de l'approvisionnement en eau potable dans les quatre gouvernorats du Grand Tunis. C'est ce qu'a indiqué, mardi 22 juillet 2025, Abdelhamid Mnaja, PDG de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonede). M. Mnaja a précisé, au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission « Sbeh El Ward » sur Jawhara FM, que selon les premiers éléments, la hausse des températures serait à l'origine de l'incendie, mais qu'une enquête est toujours en cours. Il a affirmé que les équipes de la Sonede sont intervenues rapidement, mais que l'huile échappée du transformateur nécessitait une intervention spéciale de la part de la protection civile pour être éteinte. Il s'agit de la plus grande station alimentant le Grand Tunis en eau potable. Elle produit huit mètres cubes par seconde. Et de remercier toutes les parties prenantes qui sont intervenues la veille et ont permis de transférer la production vers les stations de secours. Il a cité en particulier les agents de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz, qui ont également redirigé la ligne haute tension vers ces stations de secours. Le responsable a indiqué qu'un travail est actuellement en cours sur les conduites afin de purger l'air, pour éviter leur détérioration, notamment dans les zones qui ne sont pas encore approvisionnées, comme Borj Touil, Jabbès et Sidi Thabet. Il a promis un retour à la normale dans toutes les régions concernées dans les deux heures suivant son intervention radiophonique. Interrogé par l'animateur sur la hausse de la fréquence des coupures d'eau, Abdelhamid Mnaja a noté qu'une partie était due aux coupures d'électricité et l'autre à la demande accrue. Il a rappelé que toutes les stations de pompage fonctionnent à l'électricité et que les répercussions de ces coupures sont aggravées pour l'approvisionnement en eau. À titre d'exemple, une coupure d'électricité d'un quart d'heure entraîne une heure de délai pour la reprise de l'approvisionnement, tandis qu'une coupure d'une heure requiert environ trois heures pour un retour à la normale. Le PDG a profité de l'occasion pour appeler les citoyens à ne pas céder à la frénésie et à rationaliser leur consommation.