La Fédération générale de l'enseignement secondaire a dénoncé, jeudi 31 juillet 2025, la dégradation des conditions de travail dans les établissements publics, l'absence de dialogue social avec le ministère de l'Education et le non-respect des engagements antérieurs. Elle a alerté sur une rentrée scolaire 2025 potentiellement chaotique et appelé à une mobilisation des enseignants pour défendre leurs droits. Dans un communiqué publié le même jour, la fédération a accusé le ministère de l'Education d'avoir fermé la porte aux négociations depuis le 31 janvier 2025. Elle a également dénoncé les atteintes portées aux droits syndicaux et aux acquis du mouvement syndical en Tunisie, notamment à travers les poursuites judiciaires engagées contre des enseignants en raison de leur activité syndicale. La fédération est aussi revenue sur la détérioration du pouvoir d'achat des enseignants, rappelant que ces derniers n'ont toujours pas perçu les sommes qui leur sont dues par le ministère. Concernant le recrutement des directeurs et des surveillants, elle a accusé le ministère d'avoir bloqué ces procédures, en dépit d'un besoin urgent dans les établissements. La partie sociale du secteur a en outre affirmé que le ministère avait refusé de traiter les dossiers d'affectation administrative pour raisons de santé. S'agissant des revendications professionnelles, la fédération a souligné que la surcharge des classes, la réduction du nombre d'enseignants et l'augmentation des heures supplémentaires ont considérablement aggravé les conditions de travail. Elle a aussi mis en avant le manque d'équipements de base dans la majorité des établissements scolaires et leur mauvais état d'entretien.
En conclusion, la fédération a appelé à la reprise du dialogue avec l'autorité de tutelle, à l'application des accords sectoriels (2011, 2019, 2023, 2024), ainsi qu'à la tenue d'une réunion urgente sur la situation administrative du personnel éducatif. Elle a invité les enseignants à refuser les heures supplémentaires et à se préparer à toute forme de mobilisation pour défendre leurs droits.
Il convient de rappeler que le gouvernement Sarra Zaâfrani Zanzri fait face à plusieurs mouvements de grève dans divers secteurs, notamment les transports et le phosphate, ainsi qu'à de nombreuses crises dans différents domaines, ce qui traduit une confrontation latente entre le pouvoir exécutif et les partenaires sociaux.