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Cap sur les villes prometteuses et investissement massif dans la communication
Publié dans Business News le 29 - 02 - 2008

Les chiffres du tourisme de 2007 sont inquiétants de l'avis de tous les professionnels et experts. S'il y a indéniablement une croissance dans le global, on ne peut s'empêcher de voir qu'il y a une baisse dans nos marchés traditionnels. Ces marchés émetteurs posent encore un sérieux problème avec leurs indices toujours au rouge. A l'exception du marché français qui demeure en tête de liste et qui mérite, malgré cela, davantage d'intérêt afin d'impulser d'autres villes que Paris, l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre ou l'Espagne, sont en décroissance ou en très lente évolution.
N'ayant de toute façon pas d'autre choix, l'administration du Tourisme a décidé de prendre le problème à bras le corps et a mis en place une nouvelle stratégie pour la relance des marchés traditionnels.
Quand on a communiqué pour la première fois les chiffres 2007 du tourisme, c'est une véritable polémique qui s'est levée. Premier accusé : l'ONTT qui a choisi à un certain moment d'essayer de se tourner vers des marchés d'alternative, oubliant du coup les marchés traditionnels qu'il croyait dans sa poche. On s'est cependant rendu compte, à temps, de la gravité du problème et décidé de prendre le taureau par les cornes en adoptant une nouvelle politique de relance de ces marchés traditionnels. Le choix et le redéploiement sont désormais le cheval de bataille des responsables. Seulement voilà, le dernier mot ne leur revient pas à eux seuls. Il faut inévitablement composer avec les TO qui, bon gré mal gré, font le bonheur ou le malheur des destinations. Afin de s'entourer des meilleures conditions de relance, il a fallu entrer en contact avec les principaux groupes opérant sur ces marchés.
Premier de ces marchés visés : l'Italie. Récemment et à l'occasion de la Bourse Internationale du Tourisme (B.I.T) de Milan qui s'est déroulée du 21 au 24 février, les responsables tunisiens du Tourisme ont eu une série d'entretiens avec les principaux voyagistes. Objectif : examiner les voies de partenariat avec les TO italiens qui commercialisent la Tunisie. Dans sa démarche de négociation en vue d'aboutir à des contrats-objectifs, l'administration a misé sur la région Nord de l'Italie en essayant de promouvoir les régions de Tozeur et Tabarka.
Le bilan de ces rencontres semble plutôt positif. Tunisair n'était pas du reste et a soutenu cet effort. Et ce n'est pas une surprise car le partenariat entre le tourisme et le transport aérien est indispensable pour envisager une relance durable et efficace. Bien que cette conjugaison d'efforts ne soit pas toujours aussi évidente, puisque les deux secteurs ne sont pas systématiquement en parfaite harmonie, l'initiative qui a été annoncée à l'issue de la B.I.T de Milan, augure d'un optimisme légitime. En effet, une nouvelle ligne Milan-Tozeur sera lancée par le transporteur national à partir de novembre prochain. Ce qui permettra de booster les départs dans le Nord et le Centre de l'Italie et de donner aussi à Tozeur les moyens de se positionner en tant que destination à part entière. A travers ce vol, et en étroite collaboration avec des TO comme Alpitour et Sprintours, le Sud tunisien sera intégré dans la dynamique de départs en vacances des Italiens du Nord et du Centre, qui ont indéniablement un pouvoir d'achat élevé. Au sud de la Tunisie ou à Tabarka, ils pourront profiter d'un dépaysement total à une heure vol de chez eux. En prime, le séjour qui sera concocté à partir de Milan, emmènera les touristes à Tozeur dans un premier temps avec une virée au cœur du désert et, en deuxième temps, à Djerba. Un autre vol Djerba-Milan ramènera les visiteurs vers leur aéroport de départ. Ce sera ainsi une manière de combiner le produit saharien avec l'offre de balnéothérapie de Djerba.
Pour ce qui est de Tabarka, la ville au corail a été également au centre des négociations. La Tunisie qui jouait la carte de son engagement aux côtés des TO italiens, a réussi à placer cette région qui n'a pas encore eu droit à toutes ses chances. Pour l'instant, il s'agit de donner un coup de pouce à ce produit, notamment dans le Nord de l'Italie où les possibilités de prospection sont très larges. En effet, et de l'avis des différents responsables qui ont mené ces rencontres, la Tunisie est en mesure de puiser énormément dans ce marché, moyennant une stratégie de communication moderne et une promotion efficaces. La carte de Tozeur et Tabarka est actuellement considérée du côté de l'ONTT comme une véritable solution pour le problème de saisonnalité qui caractérise aussi bien le produit touristique tunisien d'une manière générale que l'activité de ces zones à une échelle plus spéciale. D'autant plus que le marché italien lui-même se caractérise par une forte saisonnalité qui s'illustre par les pics des départs en été. Or, en réalité, la saison estivale ne pose pas de difficultés pour la Tunisie qui a pour objectif d'étaler la saison touristique sur l'année.
La nouvelle politique de l'administration du tourisme a par ailleurs touché les autres marchés en baisse à savoir l'Allemagne, l'Espagne et l'Angleterre. Dès le début de l'année 2008, une commission spéciale s'est penchée sur le sort de ces marchés pour définir le comportement à adopter à partir de 2009. En premier lieu, il va sans dire que l'année en cours a été décidée « charnière » afin d'avoir le temps nécessaire de prospecter les marchés en question. Ensuite, différents voyages ont été effectués sur ces marchés dans le but de rencontrer les principaux TO qui y sont implantés. La mission n'aurait pas été facile, se plaint-on dans les couloirs de l'ONTT. Il est clair que la Tunisie ne joue pas seule dans une conjoncture touristique internationale marquée par la concurrence de plus en plus farouche des concurrents classiques mais aussi des destinations émergentes. Dans ce processus, la qualité du produit tunisien n'a pas été très en faveur de la destination, au vu des doléances transmises par les voyagistes. Grâce à l'entrée en vigueur de l'application des normes de qualité 2005 et à l'avancement du Programme National de Mise à Niveau Hôtelière (PMNH), le tourisme tunisien a réussi à rattraper le coup. La commission chargée de l'examen des marchés en question aurait fini son travail. Le rapport sera remis aux plus hautes autorités qui décideront de la démarche à adopter, mais surtout des fonds qui seraient débloqués pour financer les différents efforts. On admet volontiers, secret de Polichinelle, que les véritables lacunes du tourisme tunisien se retrouvent notamment dans les contraintes budgétaires responsables de la promotion défaillante. Pour investir dans les supports audiovisuels où la destination est presque absente, l'argent demeure le nerf de guerre. Pour réaliser des spots compétitifs et concurrentiels face au Maroc ou l'Egypte, pour ne citer que nos frères du sud, il faut investir nettement plus. Marocains et Egyptiens mettent le paquet pour être présents dans différents supports et médias avec des publicités fort attrayantes. Il faut donc, avant tout, avoir les moyens de sa politique. Les quelques secondes de passage sur les principales chaînes européennes, où il y a l'audimat et l'éventuelle clientèle, se chiffrent en centaines de milliers d'euros. Notons également, nous l'avons souligné déjà, l'absence de créativité et d'innovation dans la conception des supports publicitaires, tous genres confondus. L'administration a besoin, pour ce faire, de sortir des sentiers battus et de miser sur une image moderne qui valorise les richesses et la diversification régionales.


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