La secrétaire d'Etat aux sociétés communautaires, Hasna Jiballah, affiche une satisfaction certaine face à son bilan. Sur sa page Facebook, elle s'est récemment félicitée de la progression du rythme de création de ces structures : de quatre par mois en 2024, on serait désormais passés à quatorze en 2025. À ce rythme, elle prévoit d'atteindre les 300 sociétés d'ici la fin de l'année. Inchallah. Ces chiffres, présentés comme une réussite, sont pourtant très éloignés des ambitions qu'elle avait elle-même proclamées. En décembre dernier, Mme Jiballah annonçait en fanfare un objectif de 1 500 entreprises communautaires pour 2025. Neuf mois plus tard, elle se contente d'un horizon à 300 sociétés, soit à peine 20 % du cap initial. La promesse d'alors — cinq nouvelles sociétés par mois dans chaque délégation du pays (il y en a 279) — s'est réduite à un maigre total de quatorze par mois pour l'ensemble du territoire.
Autre recul notable : la secrétaire d'Etat s'était engagée à lancer une boutique en ligne dédiée à la commercialisation des produits issus de ces entreprises. Elle assurait également que des discussions étaient en cours avec les banques pour la création de lignes de financement spécifiques. Aujourd'hui, force est de constater que ces annonces sont restées sans suite. Neuf mois plus tard, aucune plateforme n'a vu le jour et aucune ligne de crédit n'a été mise en place, ni par les banques publiques ni par les privées. Seule la BTS propose, selon nos informations, quelques services aux sociétés communautaires.