La Fédération générale de l'enseignement de base, affiliée à l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a confirmé, dans un communiqué publié mardi 30 septembre 2025, le maintien de la grève nationale prévue pour le mardi 7 octobre 2025. Le syndicat appelle tous les enseignants à se mobiliser massivement, estimant que les engagements pris par le ministère de l'Education restent insuffisants et marqués par « des pratiques unilatérales ». Dans son communiqué, la fédération accuse le ministère d'avoir recours à « des manœuvres empreintes de tromperie et d'abus », en présentant comme une nouvelle avancée ce qui n'est, selon elle, qu'une application tardive d'un accord antérieur. Le syndicat précise que « l'augmentation de la prime de rentrée scolaire » récemment annoncée ne constitue pas un acquis supplémentaire, mais seulement une actualisation d'une convention déjà conclue, restée en suspens à la charge du ministère. La fédération dénonce également l'exclusion des directeurs, de leurs adjoints et du personnel administratif des écoles primaires du bénéfice de cette prime, alors que leurs homologues de l'enseignement secondaire et du primaire y ont eu droit.
Par ailleurs, le syndicat condamne « avec fermeté » la dernière opération de mutation, qualifiée de « prétendument réglementaire et humanitaire », mais qu'il juge en réalité « punitive, contraire aux règles légales et ouverte à toutes formes de favoritisme et de discrimination ». Autre point de crispation : le refus catégorique de la fédération d'accepter la nomination d'enseignants en dehors de leurs gouvernorats d'origine, estimant que cette pratique « ignore totalement leurs conditions sociales et familiales ». Face à ce qu'elle décrit comme « une approche unilatérale » imposée par le ministère, la Fédération générale de l'enseignement de base appelle tous les instituteurs et institutrices à faire réussir la grève du mardi 7 octobre 2025. Le syndicat affirme que ce mouvement de protestation vise à défendre non seulement le droit syndical, mais aussi le droit à l'amélioration des conditions matérielles des enseignants, ainsi que la légitimité de l'application des accords précédemment conclus, notamment le reclassement dit « 3A » et le procès-verbal signé en mars 2021.
En conclusion, la fédération accuse le ministère de mener des pratiques « systématiques visant à fragiliser le secteur de l'enseignement de base » et réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte pour la reconnaissance et la dignité de ses adhérents.