Amnesty International Tunisie a exprimé, lundi 6 octobre 2025, sa profonde inquiétude face aux informations selon lesquelles les militants de la flottille Al Soumoud, interceptée la semaine dernière au large de Gaza, auraient subi de graves mauvais traitements de la part des autorités d'occupation israéliennes. Selon l'organisation, les activistes — parmi lesquels figurent plusieurs Maghrébins, dont les Tunisiens Wael Naouar, Mouheb Snoussi et Yassine Gaïdi — auraient été frappés, insultés et soumis à des traitements dégradants après l'interception de leur navire. Ces actes, qualifiés de « violations graves de la dignité humaine », ont suscité une vive préoccupation au sein des organisations de défense des droits humains. Amnesty International rapporte également que les avocats de l'organisation Adala n'ont pas été autorisés à rencontrer directement le militant Khalil Habib, soulevant ainsi « de sérieuses interrogations sur le respect des garanties légales et des procédures judiciaires en vigueur ». D'après les mêmes sources, plus de 120 activistes demeurent détenus arbitrairement dans les prisons israéliennes. Tous participaient à une mission strictement humanitaire, visant à briser le blocus imposé à la bande de Gaza et à livrer une aide d'urgence à la population palestinienne. « Leur détention est illégale et ils doivent être libérés immédiatement et sans conditions », insiste Amnesty International. L'organisation rappelle que la flottille Al Soumoud et les initiatives similaires incarnent « l'esprit de la résistance civile et de la solidarité humaine » avec le peuple palestinien, soumis à un blocus meurtrier et à des politiques assimilées à une forme d'extermination. Alors que de nouvelles embarcations s'apprêtent à prendre la mer vers Gaza, Amnesty appelle les Etats à réagir de manière urgente et coordonnée, en adressant à Israël « un message clair et ferme » : le siège imposé à Gaza et les violations systématiques du droit international doivent cesser immédiatement.