La docteure Rim Abdelmalek, spécialiste en maladies infectieuses, est intervenue, mercredi 8 octobre 2025, sur les ondes de la Radio nationale, pour expliquer les caractéristiques du virus du Nil occidental et rappeler ses principaux symptômes. Invitée de l'émission « Yaoum Saïd », elle a précisé qu'il s'agit d'une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques ayant préalablement été en contact avec un oiseau porteur du virus. Elle a ajouté que cette infection est généralement plus présente en été et en automne, saisons marquées par une instabilité climatique. « Après la piqûre du moustique, le virus se propage dans le sang et le corps humain déclenche une réaction immunitaire. Il faut savoir que 80 % des personnes infectées ne présenteront pas de symptômes », a-t-elle indiqué. Les 20 % restants peuvent toutefois souffrir de fièvre, douleurs articulaires et musculaires, maux de tête, éruptions cutanées et autres manifestations. La spécialiste a averti que « 1 % des cas peuvent entraîner des complications au niveau du système nerveux, parfois mortelles ». Elle a souligné que toutes les tranches d'âge peuvent être touchées, mais que les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes et les individus immunodéprimés restent les plus exposés aux atteintes neurologiques. « Nous n'avons ni vaccin ni traitement spécifique pour ce virus, malheureusement. Pour se protéger, il faut empêcher les moustiques de se nourrir sur des oiseaux porteurs du virus », a poursuivi Rim Abdelmalek, avant de préciser : « le virus du Nil occidental n'est pas contagieux entre humains, donc les personnes infectées ne représentent pas un danger de transmission ». Elle a affirmé que les ministères de l'Agriculture et de la Santé collaborent pour contenir ce virus : le premier en détectant les oiseaux porteurs, le second en intervenant lorsqu'un cas humain est identifié. En conclusion, la docteure Abdelmalek a recommandé de ne pas laisser d'eau stagnante, de signaler aux autorités tout rassemblement d'insectes, d'eaux stagnantes ou d'oiseaux morts, et de consulter un médecin en cas d'apparition de symptômes. Il convient de rappeler qu'un quadragénaire originaire d'El Fahs est décédé, le 21 août dernier, à l'hôpital régional, des suites d'une infection par le virus du Nil occidental.