La Commission internationale pour la levée du blocus sur Gaza a condamné avec la plus grande fermeté, mercredi 8 octobre 2025, l'attaque menée par les forces navales israéliennes contre neuf navires de la flottille humanitaire en route vers Gaza. Selon un communiqué publié à Londres, les embarcations, organisées par la Coalition de la Flottille de la Liberté (Freedom Flotilla Coalition, ndlr) et l'initiative "A Thousand Madelines for Gaza" (« Mille Madelines pour Gaza », ndlr), transportaient 145 militants internationaux issus de plus de 25 pays. L'assaut aurait eu lieu dans les eaux internationales, alors que la flottille se dirigeait vers la bande de Gaza pour acheminer une aide humanitaire destinée aux habitants du territoire. La Commission a qualifié l'attaque de « violation flagrante du droit international et des règles de la liberté de navigation », dénonçant une « agression délibérée contre des civils désarmés et des volontaires internationaux engagés dans une mission humanitaire ». Elle a également souligné que cette opération s'inscrivait dans la continuité des « crimes de guerre et des actes d'extermination » commis par les forces d'occupation contre la population et les infrastructures civiles de Gaza. Le président de la Commission, Zaher Birawi, a déclaré que « la piraterie israélienne en mer et les crimes commis contre des civils et des militants ne nous dissuaderont pas de poursuivre nos efforts humanitaires, juridiques et politiques ». Il a affirmé que la Commission continuerait à organiser des convois maritimes et des actions pacifiques pour briser le blocus et faire parvenir les aides aux habitants de Gaza, tout en intensifiant la pression diplomatique sur Israël. La Commission tient l'Etat d'Israël pour pleinement responsable de la sécurité de toutes les personnes présentes à bord des navires et appelle à l'ouverture immédiate d'une enquête internationale indépendante, ainsi qu'à la traduction des responsables devant la justice internationale.
Elle a enfin exhorté la communauté internationale, les Nations Unies, le Conseil des droits de l'homme, les organisations humanitaires, ainsi que les pays dont des ressortissants participaient à la flottille, à intervenir sans délai pour garantir la protection des militants détenus, obtenir leur libération et assurer l'acheminement sans entraves de l'aide humanitaire vers Gaza. Il est à noter qu'un Tunisien fait partie des personnes kidnappées en mer par l'armée israélienne.