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La planète meurt et le monde regarde ailleurs !
Publié dans Business News le 25 - 04 - 2008

Le danger est à nos portes, la planète est en train de mourir peu à peu. La croissance et la consommation effrénée y sont pour quelque chose. Consciente du grand danger qui nous menace, la revue Réalités a choisi un sujet d'environnement comme thème de son Forum annuel qui a lieu hier et aujourd'hui à Hammamet. Le sujet a attiré un grand nombre de personnes et, après avoir exposé l'état dramatique des lieux, on a proposé des solutions faisables. Maintenant, on espère, volontiers et pour l'intérêt de tout le monde, et notamment les riverains de la Méditerranée, que l'on applique les solutions proposées.
Réchauffement climatique & la Méditerranée Défis et enjeux pour la région. Tel a été le thème de la onzième édition du Forum annuel de la revue Réalités, organisé les jeudi 24 et vendredi 25 avril 2008 à l'hôtel Alhambra Thalasspa à Yasmine Hammamet. Un Forum qui a vu la présence, comme d'habitude, d'éminentes personnalités parmi lesquelles nous citons : le président Ion Iliescu, ancien président de la République de Roumanie, M. Mohamed Mehdi Mlika, Président de l'ARMDD, Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, Humberto Rosa, secrétaire d'Etat à l'environnement du Portugal, Imed Adly, coordinateur General READ, Youba Sokona, secrétaire exécutif de l'Observatoire du Sahara et du Sahel, Eberhard Rhein, conseiller au centre de politique européenne à Bruxelles….
Ouvert par M. Taïeb Zahar, président du Forum, l'accent a été mis de prime abord sur le thème central considéré comme crucial pour l'ensemble des pays du monde. Les conséquences sont déjà là, a précisé M. Zahar, avec les inondations, les cyclones, les famines et autres signes que la situation est de plus en plus grave. Partout dans le monde, des spécialistes essaient de sensibiliser, d'expliquer et d'analyser les effets des changements du climat.
Prenant la parole, M. Mehdi Mlika a précisé que « si l'on examine la situation de près, on constatera qu'une vulnérabilité existe sur plusieurs niveaux écologiques, économiques sociales ou politiques. Ce partenariat porte un idéal commun à savoir, une Méditerranée et un espace méditerranéen jouissant des conditions optimales. (…) Cette vulnérabilité de notre espace commun […] se traduit par des menaces sur le littoral, les bassins versants, les nappes d'eau, les fleuves transfrontaliers, l'urbanisation, l'infrastructure et les ressources humaines, naturelles et marines. Ceci pourrait avoir pour conséquence un impact dangereux en particulier sur la sécurité alimentaire, la sécurité économique et écologique de l'ensemble de l'espace méditerranéen. »
M. Mlika a précisé aussi que la protection de l'environnement, le développement durable et la qualité de la vie figurent, aujourd'hui, parmi les priorités de la Tunisie. Pour lui, ce Forum de Réalités est une occasion pour pousser la sensibilisation de la société civile en général afin de créer une « nouvelle dynamique et un esprit de solidarité et de sécurité communs. » Cette solidarité affirme M. Milka « est d'autant plus nécessaire que la fracture entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée menace de s'élargir, affaiblissant les pays les plus démunis de la région. » Par conséquent, le prix à payer dans les vingt années à venir sera aussi lourd pour le sud que pour le nord.
Prenant la parole, M. Nadhir Hamada a mis en exergue le rôle joué par la Tunisie dans l'affrontement des nouvelles problématiques concernant l'environnement et l'énergie durable.
Rappelant les dégâts imminents que les changements climatiques peuvent engendrer, le ministre a indiqué que ces changements sont liés aux secteurs économiques et sociaux. Quant aux solutions proposées, elles sont sans doute en harmonie avec la croissance économique et la diminution du pourcentage des émissions des gaz. Ces solutions doivent cependant fournir des possibilités importantes pour l'investissement et pour le renforcement du développement global et durable et importer les technologies propres aux pays sous développés.
Quant au président Ion Illiescu, il a parlé de la nécessité de changer la base d'énergie face au danger du réchauffement de la planète. Il a précisé que jusqu'à ce moment, il n'y a pas une solution réelle matérialisée et concrète. Evoquant l'énergie hydraulique, l'énergie solaire et autres, le président Iliescu a indiqué que ces solutions sont transitoires et ne sont pas capables de résoudre les problèmes sur le long terme. Abordant le conflit entre l'industrie et l'environnement, il a indiqué qu'une croissance de l'industrie (qui n'arrête pas de nuire à l'environnement), permet certes une croissance économique, mais le résultat final n'est pas aussi brillant qu'il en parait car les pays pauvres sont encore plus pauvres et que l'écart entre les pays développés et sous développés est en train de se creuser davantage.
La première partie de ce siècle dite, post-industrielle, est caractérisée par les problèmes que la planète terre rencontre : les ressources en matières premières et en nourriture s'amenuisent et on est en train de détruire physiquement et chimiquement la planète. Il rappelle que 80% des habitants de la planète n'ont droit qu'à 20 % de ces ressources.
Prenant la parole, M. Humberto Rosa a proposé de partager son expérience personnelle avec l'assistance, cherchant ainsi à démontrer comment la politique peut être au service de l'environnement.
Il a parlé d'une vision politique qui a comme but d'accélérer et stimuler la réaction des pays développés. « Si on va agir maintenant, ça va nous coûter 1%. Si on agit plus tard la prix va être plus cher de 20% ». Il a aussi insisté sur l'idée que l'opinion publique est très importante pour pousser les politiques à réagir. « C'est comme les civilisations anciennes, ils n'ont pas su comment assurer leur durabilité. Aujourd'hui, on fait face au même problème. Seulement, nous sommes conscients du danger alors que nos ancêtres ne l'étaient pas. »
M. Rosa a rappelé aux participants l'importance du Traité de Kyoto puis et a souligné les problèmes qui poussent les pays à ne pas se réunir. L'une des raisons est notamment le manque de confiance entre les pays développés et sous-développés, et les Etats qui veulent imposer leur vision des choses et en même temps exiger que les autres pays suivent leur façon de faire les choses.
Il ma mis en valeur le rôle de l'Europe qui a mis un terme à ce « jeu d'attente », en projetant de réduire ses émission de 30% en 2020. De plus, le traité de Bali a permis de résoudre quelques problèmes en rapprochant l'UE et les autres pays faisant en sorte que les Etats-Unis rencontrent d'autres économies majeures et poussant les pays développés à prendre les mesures nécessaires.
Crédit Photo : Mohamed Fliss


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