INFOTUNISIE – Les changements climatiques, leurs néfastes répercussions sur la stabilité environnementale de la planète, ainsi que les solutions et mécanismes disponibles pour réduire la facture de ce fléau, continuent de former un souci majeur dans plusieurs pays, dont ceux de la région nord-africaine. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'étude régionale sur la vulnérabilité des villes côtières d'Afrique du Nord aux changements climatiques et aux désastres naturels, concentrée sur trois villes nord-africaines, en l'occurrence Tunis, Casablanca et Alexandrie, et qui a fait l'objet d'une table ronde organisée mardi 18 mai 2010 au Centre international des technologies de l'environnement de Tunis (CITET). En collaboration avec la banque mondiale et le centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée (CMI), cette manifestation est organisée par le ministère de l'environnement et du développement durable. En effet, ladite étude est financée par des fonds gérés par la Banque Mondiale, dont l'objectif est d'évaluer les vulnérabilités de ces zones urbaines à l'horizon 2030 face aux changements climatiques grâce à des projections scientifiques, l'évaluation de la vulnérabilité des infrastructure urbaines présentes sur les sites, la projection de l'extension urbaine ainsi que l'estimation des coûts socioéconomiques des répercussions des changements climatiques. En Tunisie, cette question ainsi que les enjeux liés à la protection de l'environnement et du développement durable, tels que la lutte contre la pollution, la préservation de la qualité de la vie et de la biodiversité outre la gestion durable des ressources naturelles et des écosystèmes, bénéficient d'un intérêt privilégié, a souligné M. Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable présidant les travaux de la table ronde. Mis à part, la stratégie nationale d'adaptation de l'agriculture et des écosystèmes au changement climatique, élaboré en 2007 et reflétant les priorités nationales, (gestion adaptée des ressources naturelles et développement durable et soutenu du secteur agricole, à l'horizon de 2030), les ambitions énergétiques tunisiennes se multiplient à travers une politique énergétique fondée sur l'économie de l'énergie, la promotion des énergies renouvelables et la réduction des gaz à effet de serre. Consciente de la délicatesse de la situation en matière de ressources hydrauliques, avec notamment une quantité totale d'eau exploitable ne dépassant pas 4,5 milliards de m3 par an, la Tunisie a opté pour une approche, où la rationalisation de l'exploitation, la gestion et l'optimisation de la demande ainsi que le recours aux ressources non conventionnelles, à l'instar des eaux usées traitées, sont les principales devises. S'agissant de la préservation de la diversité biologique, un réseau d'aires protégées couvrant près de 7% de la superficie totale du pays, a été instauré regroupant des écosystèmes insulaires, marins, sahariens, montagneux, forestiers et humides. 7%, est également le taux de couverture forestière et agro-pastorale en 1987, qui a évolué dans ces deux dernières décennies pour atteindre, actuellement, près de 13% de la superficie nationale.