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La Tunisie n'est pas à l'abri de la récession, mais la BCT veille au grain
Publié dans Business News le 27 - 03 - 2009

Oxford Business Group a publié, lundi dernier, une synthèse sur la Tunisie, intitulée « Subventionner la croissance ».
Cette synthèse analyse l'économie tunisienne en fonction de la crise financière mondiale et des différentes mesures prises par l'Etat pour que l'impact de la crise soit le moins douloureux possible.
Selon les analystes de l'Oxford Business Group, la Tunisie est loin d'être à l'abri de la récession. N'empêche, et toujours selon l'analyse, qu'en adaptant sa politique monétaire actuelle à la réalité financière, le gouvernement tunisien a montré qu'il s'emploie à soutenir l'économie en ces moments de récession.
L'économie tunisienne a pris plus de temps pour ressentir les effets de la crise financière mondiale, même si les récents signes de ralentissement de la croissance pourraient cacher une lueur d'espoir. Le ralentissement de la demande mondiale - qui commence à avoir un impact sur le secteur dynamique des exportations de la Tunisie - a considérablement diminué les pressions inflationnistes, ce qui a permis à la Banque centrale de Tunisie (BCT) de réduire ses taux d'intérêt afin de stimuler les dépenses.
Bien que de nombreux marchés émergents aient été durement touchés par le ralentissement économique mondial, la Tunisie a maintenu des niveaux de croissance forts, grâce à son secteur bancaire et les niveaux croissants d'investissements directs étrangers (IDE). En 2008, la croissance a atteint 5,1%, contre 6,5% un an plus tôt, ce qui reste impressionnant, en particulier en ces temps difficiles et cela grâce aux politiques de réglementation restrictives de la Tunisie, ajouté au fait que très peu de banques prêtent à l'étranger, investissent dans des produits dérivés, ou participent dans des transactions en devises, le secteur reste jusqu'à présent relativement épargné.
Pourtant, la Tunisie est loin d'être à l'abri de la récession et les signes de ralentissement de la croissance commencent à apparaitre. Le gouvernement avait prévu une croissance de 6,1% en 2008, mais la récession dans la zone euro s'est traduite par une baisse de la demande pour les exportations tunisiennes. Après une année de croissance record des exportations de 20%, le chiffre devrait retomber à 8,7% en 2009. Les secteurs des textiles et des pièces automobile sont particulièrement vulnérables, même si ces derniers représentaient une grande partie de la croissance en 2008. Comme les exportations représentent 45% du produit intérieur brut (PIB), leur contribution décroissante a joué un rôle important dans la révision à la baisse des attentes pour 2009.
Le ralentissement économique sera un défi, mais il ya certains avantages cachés, y compris une inflation en ralentissement, qui devrait atténuer quelques tensions. Les derniers chiffres indiquent que l'inflation a diminué au cours des derniers mois, principalement en raison de la baisse des prix mondiaux. Depuis son record en avril, les pressions inflationnistes ont diminué, passant à 4,5% en octobre et à 4,3% en novembre de l'année dernière, le Gouvernement prévoit une moyenne de 3,5% pour 2009 - près de la moitié de celle de 2008.
Bien que les tentatives du gouvernement tunisien de réglementer les hausses de prix, par le biais d'une politique monétaire, aient contribué à la baisse de l'inflation, la baisse des prix des céréales et du pain, ainsi que les coûts du carburant, ont été le facteur principal étant, à la fois, un importateur net d'énergie traditionnelles et un marché fort sensible aux augmentations mondiales des prix des coûts de céréales, ce qui se révèle être un problème pour la Tunisie. En effet, l'inflation a atteint un pic de 6% en avril 2008 et bien qu'elle ait été réduite à 4,9% en juin, elle a rebondi à 5,2% en juillet. Ce niveau d'inflation est particulièrement gênant pour la Tunisie car cette dernière subventionne le pétrole et les céréales, le carburant direct et indirect combiné et les subventions alimentaires qui représentaient 7,3% du PIB en 2008, quelques 1.048 milliards de DT ($744.8m). Certains des coûts de la facture ont été compensés par les recettes provenant des redevances pétrolières et gazières, qui sont passées de 290.7m de DT ($206.6m) en 2007 à 357.6m de DT ($254.1m) en 2008, mais les subventions demeurent une ponction sur les finances du Gouvernement.
Toutefois, avec l'inflation en baisse, le gouvernement n'aura pas à dépenser autant pour les subventions, soulageant ainsi le bilan du compte du pays et libérant des fonds pour d'autres programmes de dépenses et plan de relance.
Alors que le ralentissement offre des avantages économiques aux consommateurs tunisiens, la baisse de la demande pour l'exportation est toujours source d'inquiétude et le gouvernement commence à prendre un certain nombre de mesures pour stimuler la croissance. Le 17 février, la BCT a accepté de baisser ses taux d'intérêt de 75 points de base, de 5,25% à 4,50% afin de stimuler les dépenses.
Depuis le deuxième semestre 2007, la BCT a commencé à resserrer sa politique monétaire, ce qui porte le taux des réserves de 3,5% à 5% fin novembre et de 7,5% fin avril 2008 dans un effort pour contrôler la hausse de l'inflation. Selon un communiqué du Conseil exécutif de la BCT, la baisse en décembre de 4,1% de l'IPC (indice des prix à la consommation) à 3.5% en janvier a incité la BCT à assouplir sa politique pour encourager les dépenses.
En adaptant sa politique monétaire actuelle à la réalité financière, le gouvernement tunisien a montré qu'il s'emploie à soutenir l'économie en ces moments de récession. Les chiffres globaux pourraient ne pas se développer significativement en 2009, comme ils l'ont été ces dernières années, mais les efforts de la BCT permettront de renforcer l'économie afin qu'elle soit prête, une fois les marchés mondiaux remis à flots.
Copyright : Oxford Business Group


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