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Tourisme en Tunisie - Les Algériens, sauveurs de la saison ?
Publié dans Business News le 18 - 08 - 2009

La crise financière internationale a laissé ses empreintes sur la saison touristique tunisienne avec une baisse notable des touristes en provenance des marchés traditionnels d'Europe occidentale. Ainsi, Anglais, Allemands, Espagnols, Italiens et, même Français, sont moins nombreux à venir en Tunisie malgré les prix alléchants proposés avec des packages d'une semaine en all-inclusive pour 500 euros en haute saison et dans des palaces 5*. Heureusement que les Algériens sont là pour palier cette défaillance bien qu'ils ne soient pas très portés sur les hôtels. Leur présence dynamise les activités parallèles au tourisme comme la restauration, l'animation maritime et le commerce.
Les premiers chiffres significatifs de la saison touristique portant sur le 1er semestre 2009 montrent que le nombre d'entrées a régressé de 2 % par rapport à la même période en 2008 alors que le nombre de nuitées et les recettes en devises ont légèrement évolué. Lesquels ratios indiquent que les touristes restent plus longtemps et dépensent plus sous nos cieux. Mais ces variations sont très faibles.
D'autres nuances sont à relever dans les mêmes statistiques avec le recul très significatif des marchés traditionnels (les taux dépassent parfois les 10 % pour l'Europe occidentale) et la percée des marchés d'Europe de l'Est et de l'Extrême-Orient nouvellement portés sur les voyages et alléchés par les prix attractifs de la Tunisie. Encore faut-il parvenir à les fidéliser surtout avec la concurrence acharnée des Marocains, des Egyptiens et des Turcs.
Plus d'un million d'Algériens sont attendus en Tunisie en 2009. Certes, ils viennent tout au long de l'année et pour des motifs variables allant du tourisme médical au commerce en passant par les affaires. Mais ils sont plus nombreux à venir en été pour le tourisme avec des pics de 1500 voitures et de 14.000 passagers traversant les frontières par jour en ce début d'août. Déjà, ils étaient près de 300.000 Algériens à venir en Tunisie en juillet. Les services spécialisés indiquent que, parmi eux, près de 186.000 étaient là pour le tourisme.
Les statistiques précisent qu'en juillet, 47.000 familles algériennes sont venues de l'intérieur d'Algérie ramenant avec eux près de 20 millions d'euros (38 millions de DT). En plus, 11.000 autres familles algériennes d'Europe sont venues les rejoindre en Tunisie en apportant 22 millions d'euros (40 millions de DT).
Ils sont enclins, dans leur majorité, à louer des habitations meublées dans les villes balnéaires. Près de 20 %, seulement, de nos voisins algériens séjournent dans des hôtels. Une telle attitude fait que les touristes algériens dynamisent l'activité commerciale parallèle au tourisme surtout que la formule all-inclusive pratiquée par plusieurs TO a influé négativement sur des secteurs tels la restauration, l'animation maritime et le commerce dans les zones touristiques. Donc, le touriste algérien corrige le tort causé par le all-inclusive ».
En plus, les statistiques montrent clairement que le touriste algérien est classé parmi les dépensiers avec une moyenne de 300 dollars par semaine. La manne algérienne est d'autant plus importante que le secteur touristique traverse une récession à cause de la crise financière mondiale et que les prévisions des professionnels tunisiens tablent sur 1,2 million de touristes algériens et plus de 250 millions de dinars de recettes en devises. Lesquelles prévisions optimistes se sont traduites par un intérêt particulier des autorités tunisiennes pour améliorer les conditions de passage aux frontières.
La police des frontières et les services des douanes font de leur mieux pour permettre le passage des Algériens avec une célérité acceptable d'autant plus que l'affluence des touristes algériens peut atteindre 6.000 passagers et un millier de voitures/jour au seul point de passage d'Oum Tboul. Donc, les voisins de l'Ouest constituent une alternative intéressante pour le secteur touristique en cette année de crise. Mais il s'agit de repenser l'activité pour pouvoir transformer la crise en opportunité même sur les autres marchés pourvoyeurs de touristes.
On a beau crier que le tourisme ne saurait se développer sans la diversification du produit offert et l'amélioration de la qualité des prestations rendues. Le Secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme a également parlé de l'Open Sky pour booster le tourisme. Mais la réactivité des professionnels est lente. Les résultats de la mise à niveau tardent à se concrétiser et le secteur continue à broyer du noir.
Le soleil et la mer existent chez tous nos concurrents qui offrent en plus une animation ensorcelante, un exotisme accrocheur et des sites authentiques. Du coup, les destinations ayant découvert le tourisme, deux décennies plus tard que la Tunisie, la devancent sur la scène internationale.
On ne peut pas éviter de citer, encore une fois, l'exemple marocain. Notre concurrent de l'Ouest réussit à s'imposer sur la scène du tourisme de luxe. Les sept millions de touristes visitant le Maroc ne passent que seize millions de nuitées dans les hôtels marocains offrant 135.000 lits. Ces visiteurs du royaume chérifien dépensent près de sept milliards de dollars (9 milliards de DT). Alors que les sept millions de touristes visitant la Tunisie avec ses 230.000 lits n'y passent que 37 millions de nuitées. Les visiteurs de la Tunisie dépensent moins de deux milliards 500 millions de dollars (3,5 milliards de DT).
Ces chiffres ne nécessitent aucun commentaire tellement la différence est criarde entre une moyenne de 65 $/ nuitée et celle de 350 $/nuitée.
Un tableau de bord aussi peu reluisant du secteur ne saurait plaire. Pourtant, on ne s'est pas étendu sur ses problèmes avec les banques, sur ses milliards de dinars de crédits et sur son taux élevé de crédits crochés. Lesquels problèmes ont eu des incidences graves sur le comportement des professionnels qui sont pressés par les banques à payer leurs engagements. Au fait, le bradage des prix n'est qu'une conséquence des problèmes structurels du tourisme tunisien.
Une telle situation fait perdurer la crise et laisse le tourisme tunisien sous la coupe des tours opérateurs internationaux, faute d'une restructuration efficace. Le marché algérien du tourisme ne saurait être l'arbre qui cache la forêt.
Crédit dessin : Hic - Soir d'Algérie Mounir Ben Mahmoud


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