Bien que le nombre de nuitées et des visiteurs britanniques et russes a augmenté, selon les chiffres officiels des huit premiers mois de l'année 2010, les recettes ont baissé de 0.2%. En effet, si on compare les statistiques des huit premiers mois de cette année à ceux de l'année 2009, nous remarquons que les revenus du secteur ont passé de 2,53 milliards de dinars soit 1,3 milliard d'euros, à 2,29 milliards de dinars, ce qui équivaut à 1,1 milliard d'euros. Comme signalé plus haut, le nombre des nuitées a augmenté pour passer de 27.28 millions en 2009 à 28,07 millions en 2010, soit une hausse de 2,2%. On note toujours que les touristes français représentent le plus grand nombre de visiteurs européens en Tunisie avec plus de 1 million de touristes en 2010, soit une croissance de 1,7% par rapport à l'an dernier. Les allemands viennent en deuxième position avec 330.312 visiteurs suivis par les italiens avec 295.701 visiteurs. Pour ce qui concerne le nombre des touristes russes qui se sont rendus cette année en Tunisie, il a enregistré une importante croissance de 46.3%. Les Scandinaves quant à eux ont augmenté de 30,5% et les anglais de 28,9%. Sur le plan maghrébin, le bilan s'avère mitigé. En fait, bien que le nombre des visiteurs algériens a augmenté de 6.7% pour atteindre les 760.000, le nombre des libyens a baissé de 8.1% pour finir à 1.3 million. Des résultats pareils laissent présager la poursuite de la crise, puisque les touristes venant en Tunisie dépensent moins. Il est donc primordial de chercher des solutions pouvant développer ce secteur, pourvoyeur de devises, qui couvre 60% du déficit de notre balance commerciale et représente 6,5% du PIB. C'est également un important employeur avec plus de 350.000 personnes sur dix millions d'habitants. C'est pour cette raison que la Tunisie cherche à diversifier son tourisme très axé sur le balnéaire bon marché et table, selon les prévisions, sur 15 milliards de dinars (8 milliards d'euros) de recettes à horizon 2014. Il s'agit d'un délai bien près. Et passer dans l'espace de 4 ans de 1.1 à 8 milliards d'euro est ce vraiment du domaine du possible surtout dans un scénario de crise internationale ?