Les chiffres de Sigma Conseil des investissements publicitaires de l'année 2009 montrent que le secteur est bien à la traîne en Tunisie. Comparé aux standards des pays de l'OCDE et comparé au marché marocain, il semble que les annonceurs tunisiens ne soient toujours pas conscients que pour pouvoir vendre plus, il faut être plus présent dans le paysage médiatique et publicitaire. Pour les chiffres, le marché publicitaire tunisien ne pèse que 138,9 millions de dinars, contre l'équivalent de 752,1 millions de dinars au Maroc et 223,6 millions de dinars tunisiens en Algérie. Rapporté au PIB x 1000, l'investissement pub en Tunisie est de 2,5, contre 1 en Algérie, 6,3 au Maroc et 8,5 en France. Par habitant, un Tunisien paie 10 dinars pour la pub, contre 4,8 dinars en Algérie, 17,9 dinars au Maroc et 271,8 en France. Pour mieux comprendre le sens de ces chiffres et le gap de la Tunisie (et de l'Algérie également), Sigma rappelle la parité pouvoir d'achat dans les pays cités. Elle est de 7900 dollars en Tunisie, 6900 dollars en Algérie, 4500 dollars au Maroc et 33 300 en France. Qui est responsable de ces chiffres ? Les annonceurs ! Les grands groupes ne respectent pas les standards internationaux, y compris les représentants des grandes marques internationales. Ainsi, recommande Sigma, il faut combler le gap quantitatif avec le Maroc. Il y a un énorme potentiel de captation de l'auditoire que les annonceurs doivent exploiter. Enfin, au niveau des stratégies médias, il faut une vision et un plan d'action. L'opportunisme et le butinage n'apportent ni efficacité, ni efficience, conclut M. Zargouni. N.B.