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Tunisie - A quelle règle obéit le « programme officiel » d'importation de voitures ?
Publié dans Business News le 24 - 03 - 2010

S'il y a un secteur dont on n'arrive pas à comprendre vraiment les règles d'importation, c'est bel et bien celui du secteur officiel des concessionnaires automobiles en Tunisie.
Le programme officiel d'importation des véhicules pour l'année 2010 est tombé. Chaque année, ce programme (anciennement appelé quota) est attendu impatiemment par tous les concessionnaires puisque c'est sur sa base qu'ils passent les commandes à leur maison-mère.
Officiellement, c'est eux-mêmes qui fixent ce programme. Officieusement, ce programme leur est imposé en fonction du système de compensation. Les marques et les concessionnaires ont, des années durant, joué le jeu. Force est cependant de reconnaître que certaines marques voient leur programme inchangé, voire revu à la baisse, bien qu'ils s'attendaient à une nette augmentation au regard de ce système de compensation.
Officiellement, l'importation des véhicules est libre en Tunisie. Totalement libre au regard de nos accords avec l'Union Européenne. Comprenez que chacun peut importer, en toute liberté, le nombre de véhicules qu'il désire et qu'il pense écouler en fonction de la demande de sa clientèle.
Concrètement, il n'en est rien. La clientèle peut attendre deux, trois, six mois pour obtenir un véhicule qu'elle paie nettement plus cher que celui similaire en Europe.
La marque représentée par le concessionnaire se doit d'acheter, en Tunisie, un montant déterminé de pièces automobiles de nos usines en contrepartie de quoi elle peut écouler ses véhicules sur le marché local. C'est ce qu'on appelle le système de compensation sur la base duquel on calcule le « quota ». Pardon, le terme est banni et est remplacé par celui programme d'importation de voitures de concessionnaires.
Officiellement, les concessionnaires fixent eux-mêmes le nombre de véhicules qu'ils envisagent d'écouler. Officieusement, le nombre leur est imposé par l'administration de tutelle, celle du Commerce.
Cette règle de compensation est extraordinaire dans la mesure qu'elle a permis, des années durant, de voir naître toute une industrie de composantes automobiles. En effet, sans ce système, on ne verrait pas la fabrication en Tunisie des ceintures de sécurité ou d'airbags de BMW et Mercedes. Des filtres et composantes électroniques de tableaux de bord d'Opel et PSA (Citroën et Peugeot). Des portières, batteries, filtres, sièges auto, boîtes et leviers de vitesses, portières…
Le secteur des composantes automobiles représente, selon les chiffres de 2007, quelque 190 entreprises en Tunisie employant 35.500 personnes et générant une production de 1,413 milliard de dinars dont 975 millions de dinars d'exportations.
Face à cette règle, et en dépit de nos accords avec l'Union Européenne, les concessionnaires ont continué à jouer le jeu. Ils ont, en effet, tout à gagner puisque le pays gagne en notoriété et en savoir-faire. Les marques, elles, trouvent en Tunisie un bon parti pris grâce à la proximité géographique et un rapport qualité/prix fort avantageux.
Cet aveu nous a été formulé, à plus d'une reprise, par plusieurs prestigieuses marques françaises et allemandes.
Reste que ces marques s'attendaient à voir leur programme d'importation augmenter en fonction de la croissance de leurs achats en Tunisie. Ce n'est pas le cas. Certaines marques nous ont avoué avoir doublé (voire davantage) leurs achats en Tunisie, mais leur « quota » n'a pas progressé pour autant.
Comment calcule-t-on ce programme et y a-t-il des règles ? Au ministère du Commerce, quand nous leur avions posé la question par le passé, la réponse est toujours la même : le programme d'importation est libre.
Au vu de la liste de cette année, on remarque ainsi que certains concessionnaires ont été lourdement « sanctionnés ». Artes Renault, par exemple, dont le « quota » est passé de 8900 véhicules en 2009 (il était premier) à 8550 cette année (relégué à la deuxième place). Idem pour Peugeot dont le « quota » alloué passe de 5650 véhicules, l'année dernière, à 5550 cette année. Sa sœur Citroën (même maison mère) s'est vu, en revanche, augmenter de 260 unités passant de 2940 unités à 3200. Tant mieux ! Mais pourquoi les uns ont augmenté, alors que d'autres ont baissé ? Pour continuer avec les baisses, on note celle de Nissan qui passe de 490 à 475 voitures, d'Opel qui passe de 1050 à 1000 unités ou de Mazda qui passe de 850 à 830 unités.
Au chapitre des hausses, on trouve Volkswagen qui passe de 7000 unités l'année à 9950 unités en 2010 et se classe ainsi au premier rang, BMW qui se voit allouer 80 unités de plus, Ford qui passe de 3000 à 3970 voitures ou le nouveau venu Kia qui passe de 1850 unités à 3000.
Le hic, dans tout ça, est que cette politique de limitation du champ d'action des concessionnaires laisse le champ libre aux revendeurs du secteur informel, composé de « samsaras » qui fonctionne parfaitement en toute illégalité (un autre paradoxe à la tunisienne) où les véhicules proposées ne répondent généralement pas aux critères du marché tunisien. Ces véhicules sont, en effet, proposés pour des marchés européens et non pour des marchés chauds et poussiéreux comme le nôtre. Aucune réelle garantie n'est présentée au client qui, parfois, est fortement mal accueilli puisque le « samsar » (certains ne méritent même pas le titre de revendeur) fait la loi en raison de l'absence de l'offre sur le marché pour certains modèles.
Cliquer ici pour lire le programme d'importation des véhicules pour l'année 2010 Nizar BAHLOUL


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