On ne saurait confirmer ou infirmer l'affaire relatée, jeudi 10 juin 2010, par le quotidien algérien "El Khabar" concernant un détournement de sommes « faramineuses » vers la Tunisie, par deux entreprises privées. La banque victime de cette affaire d'escroquerie n'est que l'agence de la Banque Extérieure d'Algérie (BEA) à Oum El Bouaghi et le magot détourné, à la base des crédits sans garanties, estimées à 900 milliards de centimes algériens (1835 millions de dinars), allouées aux entreprises et aux individus, entre 2000 et 2006 par cette agence. Selon des sources proches de l'enquête, dont le quotidien n'a pas révélé l'identité, le dossier a été rouvert après que les autorités compétentes aient eu vent de certaines informations "sûres" faisant état d'un détournement de sommes faramineuses vers la Tunisie, par deux entreprises privées. L'une d'elles, qui opérait dans le domaine des équipements électroniques, a déposé son bilan. Elle a bénéficié de la plupart des crédits, avant que son patron "tunisien" ne les transfère en Tunisie pour les y réinvestir. En outre, ces crédits que la BEA n'a pas pu récupérer lui ont causé des pertes considérables en matière d'intérêts, au cours des années précédentes. Le quotidien a rappelé qu'en 2006, les enquêteurs ont découvert que l'agence de la BEA à Oum El Bouaghi a octroyé 900 milliards de centimes sans garanties ou avec des garanties fictives. 36 personnes ont été condamnées par contumace en Algérie. L'enquête a levé, également, le voile sur l'octroi de crédits avec des dossiers falsifiés, au nombre de 700 environ. A noter que l'ex directeur de l'agence a été déjà condamné dans cette affaire. W.A.F.