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Tunisie - Tourisme : victimes jusqu'à quand ?
Publié dans Business News le 19 - 07 - 2010

A chaque saison sa piteuse affaire dans les milieux touristiques. L'été 2010 ne semble pas avoir failli à cette triste tradition. Plusieurs opérateurs touristiques tunisiens viennent, en effet, d'être ébranlés par une nouvelle faillite qui relance le débat sur le rôle, tout d'abord de l'administration du Tourisme et, ensuite, sur la solidarité entre hôteliers face à ce type de situation. Une situation qui porte énormément préjudice aux opérateurs privés et, par extension, à l'économie de la Tunisie.
Il s'appelait Royal Tours. Début juillet, ce tour-opérateur d'origine marocaine installé à Paris a annoncé sa liquidation et, par voie de conséquence, l'arrêt de ses activités.
Ce n'était certes pas un mastodonte du tourisme et du voyage en termes de clients mais il réalisait sur la destination Tunisie près de 22.000 touristes (en 2009), ce qui représentait 40 % de son volume global.
Selon son réceptif tunisien, dans le sillage de sa faillite, Royal Tours aurait laissé une ardoise totale estimée à 800.000 euros ! Plusieurs hôtels sont sur la liste de ses « victimes » : les chaînes El Mouradi, Hasdrubal, RIU et Vincci, les Radisson et Park Inn Djerba, les deux Nahrawess, le Sultan, le Rym Beach…et bien-sûr son réceptif local, l'agence de voyages Leader Tours basée à Hammamet. Sans parler des ardoises nettement plus importantes laissées au Maroc notamment (30.000 clients en 2009) et sur les autres destinations où il opérait (Dubaï, Sénégal et Cap Vert pour un total de 2000 clients).
La question que la profession se pose aujourd'hui en Tunisie est la suivante : pourquoi personne n'a tiré la sonnette d'alarme quand déjà, au début de l'année 2010, des signes avant-coureurs d'insolvabilité sont apparus ? Certains hôteliers s'interrogent sur le rôle de l'ONTT à Paris qui aurait normalement dû avoir la puce à l'oreille et savoir qu'il était en cessation de paiement depuis une année. Ils s'interrogent sur les réseaux des fédérations professionnelles qui n'ont émis aucun avertissement sur les risques de continuer à travailler avec ce T.O. qui avait affiché trois bilans négatifs successifs. Ils s'interrogent sur l'absence d'une cellule de veille stratégique dont la mission serait, au moins, d'attirer l'attention des professionnels dès qu'un T.O serait mal portant, afin que ses partenaires prennent les dispositions de circonstance. Ils s'interrogent également sur le rôle de l'APS (l'Association professionnelle française de solidarité du tourisme dont la mission est de protéger les clients face aux voyagistes défaillants) qui, bien qu'ayant convoqué Royal Tours en avril dernier, aurait été bernée par des documents (authentiques ou maquillés ?) attestant de la bonne santé financière du voyagiste.
Encore donc des victimes, et encore des impayés ! Cet argent qui part en fumée au détriment de la destination Tunisie relance le débat sur les mécanismes à trouver pour se protéger face à de pareilles situations. Car cette faillite n'est malheureusement pas la première du genre et ne sera certainement pas la dernière. Mais est-ce normal que chaque année, le préjudice subi par le tourisme tunisien se situe, bon an mal an, entre 5 et 10 millions de dinars ?
Pour ne pas arranger les choses, voilà que, par médias interposés, le Marocain Abdelali Chaoui, premier responsable de Royal Tours, veut faire porter le chapeau au Tunisien Mongi Barbouchi, patron de Leader Tours, en l'accusant d'avoir encaissé l'argent destiné aux hôteliers tunisiens ! Ces derniers ont tout de suite été unanimes à prendre la défense de leur compatriote en confirmant que les bons vouchers des clients étaient émis par le T.O. qui était supposé les payer en direct. Tout au plus, deux ou trois hôtels transitaient par Leader Tours. Au-delà de ces témoignages, ce sont aussi les présidents des principaux réseaux français de distribution de voyages (Afat-Selectour et Carlson Wagonlit) qui, en parfaite connaissance du dossier, ont manifesté leur soutien inconditionnel à M. Barbouchi. Celui-ci ne compte d'ailleurs pas s'arrêter là et entend bien saisir la justice française pour diffamation en allant jusqu'au bout de sa démarche pour obtenir réparation pour le préjudice moral et professionnel subi.
Car cette nouvelle affaire ne doit effectivement pas rester sans suite. Elle doit constituer la goutte ayant fait déborder le vase. C'est une occasion pour tous les hôteliers tunisiens de manifester leur solidarité et s'unir pour intenter une action en justice commune contre cette liquidation qui a tout d'une faillite frauduleuse. Car entre-temps, les langues se délient et rappellent à qui veut bien les entendre que Royal Tours a ouvert son propre hôtel au Maroc (l'Eden Andalou à Marrakech) et que son agence de voyages locale (Excel Tour) se porte comme un charme (car les clients de Royal Tours ne transitaient pas par elle !!). Ce qui fait dire à tous que l'argent dû aux Tunisiens (et aux autres destinations touchées) ne s'est certainement pas évaporé dans la nature !
S'il revient bien évidemment à la justice de dire son dernier mot, il n'est pas question pour la partie tunisienne de se taire une nouvelle fois et baisser les bras par fatalité ou par dépit.
Hédi HAMDI (article publié en syndication avec le magazine « Afrique Tourisme »)
Légende photo :
L'hôtel Eden Andalou de Marrakech. Son propriétaire a mis la clé sous la porte de son agence de voyages en France laissant des ardoises dans plusieurs pays, mais l'établissement continue de tourner à plein régime au Maroc.


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