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Que signifie, concrètement, la convertibilité du dinar pour le Tunisien ?
Publié dans Business News le 19 - 11 - 2010

La convertibilité de la monnaie est la voie indiquée pour l'intégration complète du système économique dans le marché international. Où en est le dinar tunisien et que reste-t-il pour compléter sa convertibilité ?
La Tunisie s'apprête à mettre au point un programme exécutif pour la convertibilité totale du dinar en deux étapes, la première couvrant la période 2010-2012 et consistant à parachever la convertibilité courante et la libéralisation de certaines opérations de capital; la deuxième, s'étendant sur la période 2013-2014 devant concerner la libéralisation des opérations de capital restantes, avec la mise en place de règles pour certaines opérations, notamment celles en rapport avec les capitaux à court terme, et la refonte radicale du Code de change de manière à l'adapter à la convertibilité totale du dinar.
Cette décision est le couronnement d'une politique entamée depuis 1993 consistant à opter pour la convertibilité courante, selon les définitions et les dispositions du Fonds monétaire international (FMI) Laquelle formule consiste à libéraliser les opérations qui ne touchent pas aux mouvements des capitaux mais qui permettent d'effectuer les paiements (import-export, assistance technique, représentations commerciales, etc.). Les particuliers bénéficient, quant à eux, d une allocation de 6000 dinars par an et par personne pour effectuer leurs dépenses personnelles à l'étranger.
Toutes les parties sont, jusque-là, servies à la carte et la Tunisie mesure ses pas avant de passer à la convertibilité totale.
En termes pratiques, la convertibilité totale du dinar tunisien implique la liberté pour tout détenteur de dinars de les convertir en n'importe quelle devise étrangère dans la quantité qu'il veut, où il veut et quand il veut sans être soumis à aucune réglementation de change. Selon les dernières annonces, elle entrera en vigueur d'ici la fin de 2014.
Certes, la majorité des barrières douanières a pratiquement sauté. Seuls, quelques produits, comme les voitures, restent soumis à des restrictions. Chaque Tunisien partant pour l'étranger peut, désormais, emporter avec lui, annuellement, six mille dinars en devises, en sus des frais d'études, de stages ou de missions. L'avoir global en devises de la Banque centrale dépasse en moyenne les 180 jours d'importations.
Toutefois, ces chiffres et constats ne nous empêchent pas de rappeler que d'autres calendriers avaient été avancés dans le passé pour cette libéralisation totale du dinar. La dernière en date avait annoncé cette échéance pour la fin de 2011 et c'était en 2007, année au cours de laquelle plusieurs instances et opérateurs économiques avaient choisi « la convertibilité du dinar » comme thème de leurs colloque.
Selon les observateurs du marché financier, cette hésitation « pratique » se justifie par le fait que les autorités financières en Tunisie sont conscientes que la convertibilité totale du dinar risquerait, si entamée de manière brusque, de l'exposer à des attaques pouvant déboucher sur des tensions économiques (et sociales). D'où ce choix de libéralisation progressive accompagnée de mesures ayant facilité l'intégration de notre économie dans le marché international.
Ainsi, les programmes instruits en Tunisie ont déjà permis, au bout de plus de 15 ans, de constituer un matelas important de réserves en devises (une moyenne de six mois d'importations), d'entamer la mise à niveau du système bancaire et financier, d'encourager la rentrée massive des Investissements directs étrangers (IDE), de réduire le taux des créances douteuses dans le système bancaire, d'améliorer la productivité des salariés tunisiens et de mettre à niveau leur savoir-faire, etc. Toutes ces mesures aident le marché tunisien à devenir une place financière attractive et permettent de soutenir la croissance et d'intégrer pleinement l'économie du marché.
Aujourd'hui, les experts considèrent que ces mesures sont en train de donner leurs résultats. Il suffit de constater la quasi-absence du marché parallèle de devises. L'Euro s'échange à deux dinars, soit à sa valeur dans les banques, mais si jamais quelqu'un est contraint à un service à partir de l'étranger, impossible sans la convertibilité complète du dinar, comme l'achat on line. L'inflation et le déficit budgétaire sont également maîtrisés dans des taux acceptables, ce qui encourage à avancer davantage dans le processus de libéralisation totale du dinar.
Contacté sur le sujet par Business News, le président de l'Association des économistes tunisiens (ASECTU), le Professeur Mohamed Haddar a expliqué que la Tunisie a adopté cette approche prudente pour des raisons objectives : « la libéralisation totale du dinar nécessite la présence d'indicateurs économiques assez solides pour éviter les risques d'une telle entreprise. Convertibilité totale, c'est certes l'avantage d'ouverture aux Investissements directs étrangers (IDE) mais c'est aussi le risque de fuite de capitaux. Donc, il y a des impératifs antérieurs à une telle mesure comme la solidité économique, les réserves importantes en devises ou encore la confiance en la monnaie nationale. Notre démarche a été, jusqu'à présent, marquée par une prudence raisonnable pour protéger notre économie et notre monnaie. Il n'y a pas de raison à la précipitation. Il y a déjà de bons indicateurs à notre actif comme l'absence de marché parallèle de devises. Elles s'échangent pratiquement à leur valeur réelle. Ainsi, pas de véritables risques encourus suite à une telle démarche ».
Ces différents indicateurs sus-cités, en plus de cette « faiblesse » observée ces dernières années du dinar par rapport aux devises fortes comme le dollar ou l'euro, montrent donc que le dinar est sur la voie royale de la libéralisation. Mais, wait and see ! Mounir Ben Mahmoud


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