Dans une interview accordée à Hannibal TV, Mohamed Bouebdelli, président de la Fondation Bouebdelli, a fait plusieurs révélations sur le racket opéré par Zine El Abidine Ben Ali lui-même et le harcèlement qu'il a subi durant des années. Les premiers problèmes de Mohamed Bouebdelli sont nés quand il est allé voir Ben Ali pour demander le visa d'ouverture d'une faculté de pharmacie. Selon M. Bouebdelli, l'ancien président n'a pas vu d'inconvénient et lui a répondu : « Oui, ok, mais fifty-fifty ! » Feignant de ne pas comprendre, il a demandé des précisions et il était évident pour lui que Ben Ali voulait devenir actionnaire à 50% de cette faculté, via des prête-noms. Quant aux harcèlements subis, M. Bouebdelli cite pêle-mêle la CNSS et le fisc, les convocations à la Brigade criminelle à El Gorjani, les fouilles à l'aéroport, etc. M. Bouebdelli cite également cette pression exercée par plusieurs ministres qui voulaient imposer un passage de niveau à une élève ayant 8/20 de moyenne. L'élève en question étant la fille d'un avocat de Ben Ali et de Trabelsi. Mohamed Bouebdelli a déclaré qu'il allait déposer plainte contre un certain nombre de ministres dont Lazhar Bououni et Béchir Tekkari.
