Suite aux agressions physiques et verbales exercées à l'encontre des administrateurs judiciaires des sociétés confisquées, M. Mohamed Neji, président de l'ordre des experts-comptables de Tunisie les a appelé, lors d'une conférence de presse, mercredi 7 décembre 2011, à se démettre de leurs fonctions : « D'autres structures devraient prendre en charge la situation. Les organes les plus habilités à prendre en main le destin de ces sociétés sont le comité de Confiscation et la commission de Gestion qui a été créée par le décret loi de juillet 2011 ». Une dizaine de membres de l'OECT ont subi des harcèlements et des agressions physiques et verbales. Ils ont été menacés de mort aussi : « Il s'agit d'un acte de vandalisme de la part des gens qui n'ont pas compris les objectifs de la Révolution. Ils voulaient rétablir l'obscurité. La Révolution n'est pas synonyme de vandalisme ou de banditisme ». M. Jawhar Taqtaq, administrateur judiciaire pour la société « Global Assurance » qui appartenait à Mohamed Moncef Trabelsi, neveu de Ben Ali n'est qu'un échantillon. « J'ai été insulté au sein de l'entreprise par des personnes manipulées. Je risque la mort. Pas de sécurité ! Les banques sont très passives. J'ai payé 6 millions dinars de mes propres ressources. Jusqu'à ce jour, aucune décision n'a été prise contre n'importe quelle entreprise ». Après avoir jeté sa carte professionnelle sur table, il a indiqué qu'il démissionne dés aujourd'hui de ses fonctions. Mme. Najwa Bouassida, administrateur judicaire de la société de promotion immobilière « El-Wifek ». l'a imité. « Les partenaires de Ben Ali nous menacent. On ne peut pas travailler dans ces conditions. Ils entravent notre travail », a indiqué autre administrateur judicaire d'un centre d'appel résidant à Sousse et appartenant à Faousi Ben Ali. Depuis mars 2011, le tribunal de Tunis a décidé de nommer plusieurs administrateurs judiciaires pour gérer les sociétés appartenant à divers membres des familles Ben Ali et Trabelsi.