Lors de la communication financière de Carthage Cement, tenue le 17 février 2011 au siège de l'IACE, Hatem Garbouj, directeur général adjoint de l'entreprise a annoncé que la société qui emploie actuellement 520 personnes, créerait à partir de 2012 environ 5000 emplois indirects et 500 directs, dont 30% d'ingénieurs et 50% de techniciens supérieurs. M. Garbouj a indiqué, d'autre part, que la société Carthage Cement a enregistré en 2010 une augmentation de 67% du chiffre d'affaires par rapport à la fin de l'exercice 2009, passant de 13,797 millions de dinars à 23,026 MDT. Les prévisions pour 2011 sont d'environ 25,56 MDT. Un nouveau président du conseil d'administration ainsi que des administrateurs seront bientôt nommés provisoirement, a annoncé le DGA. Sur un autre plan, Hatem Garbouj a précisé, à travers des documents officiels, que le gisement de Djbel Ressas est une propriété privée des actionnaires de la société « Les grandes carrières du Nord » depuis 1983. Ce gisement, d'une superficie de 218 hectares, contient des réserves de matières premières très importantes et de bonne qualité exploitable sur une période de 100 ans. En réponse à ce qui a été publié dans certains médias, le DGA de la société a souligné qu'une étude de l'impact sur l'environnement et de l'impact social (EIES) a été entreprise par le bureau d'études allemand Fichtner gmbh en collaboration avec son représentant en Tunisie le bureau d'études Tesco agréé par l'ANPE. Cette étude a démontré que la cimenterie ne générerait aucun produit pouvant polluer le sol ou la nappe d'eau et que l'impact social de la société est bien positif compte tenu de la création d'emplois directs et indirects. Faut-il cependant savoir quand cette étude a été réalisée et si elle a été réalisée en toute indépendance, selon les normes internationales. Il n'est pas mauvais de rappeler que, dans de pareils projets engageant l'écologie, on fait souvent face à des études totalement contradictoires alors qu'elles sont réalisées par des bureaux d'études indépendants. Concernant le tracé de 15 km du chemin de fer (15 km), en cours de construction, et qui devrait faciliter les différents transferts de la société, M. Garbouj a déclaré « nous n'en tenons pas compte, ni dans nos charges ni dans le développement de la société. Carthage Cement n'est même pas concernée ! » La SNCFT devrait donc présenter des éclairages à ce propos, sur les raisons de son engagement et sur le deal qu'elle a eu avec Carthage Cement pour la mise en place de cette ligne. Zaineb Dridi