Suite à l'article intitulé «Main basse sur Jebel Ressas» paru dans le journal La Presse, le jeudi 10 février 2011, la société «Carthage Cement» souhaite user de son droit de réponse, prévu par la loi, pour informer le grand public et apporter des rectifications aux multiples imprécisions et informations erronées contenues dans l'article publié par La Presse : 1- Les ouvriers et cadres de la société «Carthage Cement» n'ont jamais été «exploités» comme l'affirme le journal, ces derniers bénéficient pleinement de leurs droits salariaux, sociaux et syndicaux. Des employés qui ont prouvé leur attachement à leur entreprise en la défendant, plusieurs jours et nuits d'affilée durant, face aux bandes armées et aux tentatives de vols. Des employés qui ont tenu, à travers un communiqué officiel signé par tous les membres du syndicat de base, à démentir les propos évoqués en leur nom et à exprimer leur attachement à leur société. 2- Contrairement à ce qui a été avancé, la carrière de Jebel Ressas, un gisement de 218 ha, était une propriété privée des actionnaires de la société «Les Grandes carrières du Nord» depuis 1983 (titre foncier 41020 Ben Arous), achetée auprès de particuliers. En octobre 2008, la carrière a fait l'objet d'un apport en nature au profit de Carthage Cement. 3- L'évaluation d'un gisement pour la cimenterie porte sur ses réserves en matières premières en termes de qualité, quantité et de diversité des produits nécessaires à la fabrication du clinker. Ce gisement, contrairement à ce qu'affirme le journaliste, a été apporté avec une valeur de 112 millions de dinars. Cette valeur est bien en deçà des rapports avancés par deux cabinets indépendants de géologues (mandatés à l'occasion de l'introduction en Bourse) qui ont estimé respectivement la valeur du gisement à 290 millions de dinars et à 283 millions de dinars (des documents consultables pour toute personne qui en ferait la demande). 4- L'introduction de «Carthage Cement» en Bourse n'a été possible que du fait qu'elle répond aux critères stipulés par la loi permettant «l'accès au marché alternatif» dont avaient déjà bénéficié d'autres sociétés (Sopat, Servicom). Aujourd'hui, «Carthage Cement» compte plus de 10.000 actionnaires, principalement des petits porteurs qui forment 49,74% de son actionnariat. Depuis la date du 29 janvier 2011, M. Faouzi Snoussi, en sa qualité d'expert-comptable contrôleur, a été désigné par le tribunal, suite au jugement en référé n°95182 de la même date. M. Snoussi exerce ses fonctions conformément aux attributions qui lui ont été conférées par le tribunal. 5- Contrairement aux affirmations avancées par La Presse, M. Lazhar Sta occupe actuellement, et depuis la création de la société, le poste de directeur général de la société. Le conseil d'administration de la société s'apprête à communiquer très prochainement l'identité du prochain président du conseil d'administration en lieu et place de Belhassen Trabelsi, ainsi que de nouveaux administrateurs. 6- Pour ce qui est de l'utilisation des explosifs, rappelons que l'exploitation de la carrière de Jebel Ressas date de 1975, en utilisant depuis cette date les explosifs. Toutes les études d'impact réalisées ont démontré que la propagation des ondes provoquées par les explosifs n'a aucun impact sur la stabilité du barrage. 7- Pour le projet de cimenterie, l'étude d'impact sur l'environnement a été entreprise par le bureau d'études allemand Fichtner Gmbh, agréé par la Banque mondiale, en partenariat avec leur bureau représentant en Tunisie. La réalisation du projet obéit aux critères de cette étude en termes de respect de l'environnement selon les normes internationales les plus strictes. 8- Enfin, en ce qui concerne la production de ciment, il est bien précisé dans le document «prospectus et contrôle des comptes de la société Carthage Cement» que «cette cimenterie sera opérationnelle à partir du deuxième semestre 2012». Les projections financières tiennent compte d'une entrée en production du ciment en août 2012. L'avancement des travaux depuis leur démarrage en juin 2010 et jusqu'au 14 janvier 2011 est en phase avec le planning initialement prévu. La reprise des travaux est prévue pour la troisième semaine du mois de février. Quant à l'activité de granulats, elle n'a été arrêtée que durant 6 jours. Le directeur général, Lazhar Sta Ndlr Nous tenons à préciser que suite à la publication de notre article «Main basse sur Jebel Ressas», plusieurs avocats et experts nous ont contacté pour nous éclairer sur certains points, notamment d'ordre juridique et foncier. Nous publions aujourd'hui la réponse de la société «Carthage Cement». Mais une question reste toujours ouverte (et nous ne prétendons apporter aucune réponse). Un certificat de la propriété nous a été transmis (une seule page sur quatre et et sans cachet ni signature du conservateur de la propriété foncière), affirmant que les 218 ha appartiennent à «Carthage Cement». Or d'après la consultation du registre foncier du titre n°41020 et le titre n°48843 (qui en est la refonte), il apparaît que la propriété dudit titre reviendrait encore à la société «Les Grandes carrières du Nord» et non pas à «Carthage Cement». Cet écart entre titre foncier et certificat de propriété est à vérifier. Nous ne polémiquerons plus sur cette affaire pour la laisser entre les mains des experts.