Depuis le 14 janvier 2011, les constructions anarchiques se sont multipliées partout dans le pays. Si le fléau semble être arrêté, les bâtiments (et notamment les kiosques) construits en toute illégalité sont toujours là. Les Tunisiens sont en majorité contre toute forme d'illégalité et cherchent à construire en ayant sous la main l'autorisation municipale nécessaire. Or certaines mairies refusent la remise de cette autorisation sous différents prétextes et ce depuis le mois de janvier. Différents prétextes sont fournis aux citoyens. Certains disent que les autorisations sont bloquées sur ordre hiérarchique, d'autres répondent que la commission chargée de plancher sur ces autorisations ne s'est toujours pas réunie. C'est le cas, par exemple, de la mairie de l'Ariana. Le dicton dit « Quand le bâtiment va tout va », mais il semble avoir été oublié par les mairies, malgré tout l'impact positif du secteur sur l'économie nationale et l'emploi. En attendant, les citoyens, pressés d'entamer leurs chantiers, sont désemparés et ne savent pas comment interpréter ce double silence des municipalités. On se tait devant ceux qui s'adonnent à la construction anarchique et devant ceux qui veulent être dans la légalité !