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Tunisie La difficile lutte contre le cancer de la corruption
Publié dans Business News le 23 - 09 - 2011

Cette conférence internationale ouverte jeudi 22 septembre 2011 à Hammamet et se poursuivant durant trois jours constitue un espace pour confronter les expériences des divers pays arabes et occidentaux, ce qui permet de mieux préparer les textes juridiques et l'environnement économique, administratif et social permettant de mieux réussir la lutte contre la corruption. Elle est organisée par la commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation avec le soutien de la Fondation allemande Hanns Seidel.
La conférence donne aussi l'occasion aux autorités tunisiennes pour engager un dialogue sur cette problématique, impliquant différents organismes (OCDE, PNUD, UE, etc.), des experts nationaux et internationaux, ainsi que des représentants des divers agents économiques et politiques.
Mais au-delà de son aspect factuel, l'importance de la conférence réside dans les enjeux en rapport avec l'éradication de la corruption. Laquelle corruption gangrène la société et ‘était à la base de la perte d'au moins 2 % du taux de croissance', selon plusieurs experts.
Ridha Gouia, vice-président de l'Association des économistes tunisiens la présente comme l'une des raisons fondamentales de la réduction de l'investissement et de la croissance ainsi que de l'envol du chômage. ‘L'avidité de "la famille" de l'ancien président et de ses proches a étouffé l'activité économique du pays, réduit la création de richesses et aggravé la pauvreté', a-t-il expliqué.
‘Ce sont en majorité les pauvres qui subissent le plus les répercussions économiques et sociales de la corruption, non seulement car ils souffrent du manque de services et des déficiences de l'administration, mais aussi parce qu'ils ne sont pas armés pour résister aux exigences de responsables corrompus', a-t-il ajouté.
Ridha Gouia a expliqué que ‘la société est parvenue à un point tel où ‘l'on assiste à un dysfonctionnement du secteur public, à une inefficacité progressive du système juridique et à une perte de légitimité de l'Etat en tant qu'institution'.
‘Dans ces conditions, les dimensions politiques, bureaucratiques et économiques du problème se renforcent mutuellement et engendrent des coalitions de groupes d'intérêts qui exproprient la richesse de la collectivité et bloquent les initiatives privées. La fraude fiscale s'est traduite par la baisse du revenu d'impôt collecté par l'Etat', a-t-il conclu.
Les propos du professeur Gouia ont été autrement présentés par Jean Yves Moisseron, le chercheur d'IRD – France, il a expliqué que ‘c'est fort judicieux d'assimiler la corruption à un cancer qui commence par une partie du corps avant de ramper dangereusement sur le restant de l'organisme. La thérapie doit être pondérée pour ne pas altérer les parties saines. Le protocole thérapeutique est direct, lent et précis. Il essaie, d'abord, de contenir la maladie pour limiter ses effets. La lutte contre la corruption s'opère selon la même logique. Il est impératif de veiller à la vie du malade lors des soins. Il faudrait donc veiller à ce que cette lutte n'entrave pas la marche de l'économie'.
Ghazi Gherairi, juriste universitaire et ex-porte-parole de l'Instance supérieure de réalisation des objectifs de la révolution, trouve que ‘l'on commence à poser les véritables questions'. Il a toutefois des réserves sur ‘les moyens mis en place pour réaliser cet objectif'. ‘La corruption emprunte un véritable labyrinthe et ce n'est pas facile de s'en sortir', a-t-il averti, en saluant les efforts déjà entrepris.
Le colloque a permis à plusieurs intervenants de contribuer à ce débat. Ainsi, Jamil Hayder, directeur d'une ONG trouve que ‘la mauvaise gestion des affaires publiques est la source des malheurs non seulement des gouvernés mais aussi des gouvernants. C'est pourquoi la lutte contre la corruption et la malversation est un impératif d'ordre à la fois moral, politique et économique'.
Pour lui, ‘cette lutte passe par la mise en place de contre-pouvoirs réels et d'un système d'information libre et efficace aussi bien au niveau central que local'. Il ajoute que ‘ le cadre de lutte contre la corruption, c'est le travail de tout le monde avec la nécessité de l'établissement d'un dialogue et la coordination avec les différents représentants des secteurs, public et privé et de la société civile'.
Jamil Hayder trouve également nécessaire de ‘définir des mécanismes d'échange d'informations entre les divers secteurs et autorités publiques et privées'. La Tunisie doit, selon lui, ‘mettre en œuvre un cadre législatif et institutionnel lui permettant de renforcer la répression de la corruption. C'est justement par ce moyen qu'on arrivera à consolider la confiance entre l'administration et les citoyens'.
Le débat de la fin de la première journée a abouti à un accord de l'audience sur la nécessité ‘d' identifier les bonnes pratiques permettant d'impliquer la société civile dans la collecte des données qui permettent aux organes de lutte contre la corruption de fournir des informations crédibles et fiables, d'associer les citoyens et le secteur privé dans l'élaboration des politiques de lutte contre la corruption'.
Le chemin de la lutte contre la corruption est donc encore long. Mounir Ben Mahmoud


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