Les médecins exerçant au sein des caisses de sécurité sociale sont entrés en grève illimitée depuis hier (mardi 4 octobre 2011). Pour le ministère des Affaires sociales, il s'agit d'une grève sauvage illégale car sans préavis, précise un communiqué rapporté par la TAP. Le ministère explique que le code du travail stipule l'obligation d'émettre un préavis de grève, dix jours à l'avance, de fixer sa durée et d'avoir, au préalable, l'accord de grève de la Centrale syndicale. Le ministère indique que, conformément à l'article 101 du statut du personnel, des établissements de la sécurité sociale, les cadres médicaux et paramédicaux sont soumis au régime salarial de la Santé publique tout en bénéficiant, en plus, du 13ème mois. Ce qui accorde à ces cadres des salaires supérieurs à ceux appliqués dans la Santé publique. Le ministère des Affaires sociales fait remarquer que la prime de rendement réclamée par ce personnel médical implique une augmentation mensuelle de 700 dinars en moyenne par personne et des répercussions sur les secteurs similaires, ce qui nécessite une étude approfondie et un dialogue avec toutes les parties concernées et c'est ce qui a été fait, indique le ministère, tout en appelant le syndicat à la reprise du travail et à la poursuite du dialogue pour assurer la continuité du service dans l'intérêt des assurés sociaux. Les syndicalistes ont une autre version des faits. Pour Sadok Ben Hmida, le secrétaire général du syndicat des médecins relevant de la CNAM, cette grève a été annoncée depuis le 23 septembre 2011, donc elle est parfaitement légale, selon ses dires. Le syndicat est déjà parvenu à un accord avec le ministère de tutelle en août dernier mais a été remis en cause par le ministère juste avant sa signature effective, suite à l'intervention d'une tierce partie (sans la nommer) dans les négociations. I.N.