Dans un communiqué fleuve qui nous a été adressé mercredi 12 octobre 2011, le Syndicat tunisien libre des producteurs et organisateurs de Spectacles(STLPOS) porte une attaque en règle contre le ministère de la Culture. Le ministère en question serait responsable de l'état d'inertie dans lequel est plongé le secteur du spectacle depuis des années. L'organisation des derniers festivals serait un exemple «patent » du manque de volonté des autorités de tutelles pour rompre avec les méthodes anciennes. Les revendications des professionnels sont simples : être considérés comme des partenaires à part entières et que les décideurs les concertent plus régulièrement pour sortir le monde du spectacle du marasme, au « bénéfice de la population », nous précise-t-on. Le communiqué n'a pas manqué tout de même de relever les « les fiscalités les plus lourdes et sélectivement appliquées » subies par le secteur. Le syndicat estime que le ministère a des comptes à rendre sur sa gestion des festivals d'été, « une gestion bureaucratique et centralisée » et qui favorise « les abus de position » en faisant des « fonctionnaires d'Etat des agents et producteurs, échappant aux règles restrictives et aux fiscalités auxquelles il assujettit, par ailleurs, les professionnels ». L'aspect pécuniaire, encore et toujours, qui oblige le syndicat à envisager un recours en justice pour obstruction à l'initiative privée, abus dans la gestion des subventions publiques, encouragement à la concurrence déloyale… Le syndicat cite également l'OPTDA (Organisme tunisien des droits d'auteurs) accusé de « taxer abusivement et sélectivement les promoteurs de spectacles en vue de les fragiliser ou de les dissuader d'entreprendre … ». Des accusations explicites, mais le STLPOS laisse le porte ouverte à un déblocage de la situation à l'amiable, renouvelant « sa demande expresse auprès du ministère de la Culture, pour engager enfin une concertation véritable, sérieuse et approfondie et obéissant à des échéances de calendrier ». R.S.