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Les mêmes causes produisent les mêmes effets
Publié dans Business News le 20 - 05 - 2012

Avant, sous Ben Ali, on avait droit à la famille Ben Ali, sa belle famille et ses gendres. Ils ont mis des années pour se montrer en public et faire des affaires.
Avec la troïka, on passe à une vitesse supérieure. A peine quelques jours et nous avons découvert les talents cachés de la fille d'Abdelwaheb Maâter, ministre de la Formation professionnelle, et ceux de Rafik Abdesselem, gendre de Rached Ghannouchi.
Depuis la semaine dernière, on a fait la connaissance d'Oussama Ben Salem, fils du ministre de l'Enseignement supérieur. Quels talents cache-t-il ? On le verra dans quelques semaines.
Toujours est-il qu'à ce rythme, on va bientôt connaître tous les membres des familles des différents ministres, leurs belles-familles et peut-être même leurs voisins et leurs domestiques.
L'insolite dans tout cela est la tête des fans «sincères» des CPR et d'Ennahdha. Ils croyaient que leurs élus allaient faire preuve de retenue et régner selon les règles de la bonne gouvernance et ils découvrent que le système est demeuré le même et que seuls les bénéficiaires changent.
Où sont-ils les fans du Moncef Marzouki, le révolutionnaire? Les mêmes qui dénigraient et traitaient de tous les noms d'oiseaux ceux qui osaient critiquer et mettre en doute la sincérité du président de la République?
On les avait prévenus, mais ils refusaient de voir ce qui semblait évident pour un bon nombre d'observateurs, notamment les proches de l'ancien «exilé». Ils ne portaient pas les bonnes lunettes.
A ces fans sincères, qui viennent de se réveiller, je dirai: «bonjour, mais vous n'avez encore rien vu!»
Vous verrez de nouvelles télés se créer, de nouvelles holdings proliférer, de futurs marchés publics cédés et des transactions louches passer sous vos nez.
Le fils à Ben Salem qui vient d'entrer dans le monde des affaires n'est que le premier d'une longue série et n'est que la partie de l'iceberg qu'on a voulu rendre visible pour le moment.
Auparavant, il est bon de rappeler aux «patriotes-révolutionnaires» ce qui s'est passé pendant leur sommeil, ou quand ils avaient l'illusion que leurs chefs étaient «les anges» qui allaient tout assainir et tout changer.
Des ministres ont été nommés sur l'unique base de leur loyauté, de leurs liens de parenté, voire même d'amitié.
Sur cette même base, on a nommé des PDG de différents organismes publics et même de très jeunes conseillers à la présidence de la République.
Des prédicateurs qui appellent, en toute impunité, à la mort d'autrui.
Des journaux, des hommes d'affaires et des avocats qui insultent l'opposition sans que cela n'émeuve personne.
Des proches de hauts responsables qui se font amnistier.
Des histoires de massage et de harcèlement sexuel au palais de Carthage.
Des négociations secrètes pour différents avantages matériels exorbitants à l'ANC.
Les fans, encore atteints de cécité politique rétorqueront que c'est tout à fait normal qu'un gouvernement élu nomme les siens et ceux en qui il fait confiance. Que c'est tout à fait normal que des journaux, proches intellectuellement du régime, critiquent l'opposition et usent eux aussi de la liberté d'expression. Que c'est tout à fait normal que des députés et hauts commis de l'Etat obtiennent des avantages de prestige, dignes de leur rang.
C'est exact, c'est tout à fait légitime. Mais à condition que les nominations se fassent sur la base de la compétence et non de la loyauté et des liens de parenté.
A condition que les règles de la transparence soient respectées, que l'on ne discute pas dans les coulisses. Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.
Il s'agit là des règles classiques de bonne gouvernance. Si ces règles sont respectées, tout ira pour le mieux en Tunisie. Autrement, c'est l'ancien système qui perdurera avec, pour seul changement, l'arrivée de nouvelles têtes.
Il n'est un secret pour personne que ce gouvernement souffre de son inexpérience. C'est un défaut, mais non une tare. Avec le temps, et ils sont là pour un bon bout de temps encore, nos ministres auront, sans aucun doute, l'expérience nécessaire pour bien diriger le pays.
Ils ont la responsabilité historique de construire l'avenir sur des bases solides.
Pour ce faire, ils se doivent impérativement, de résister aux sirènes attrayantes du népotisme et de la corruption.
Or, au bout de quelques mois seulement, on constate, et j'espère me tromper, qu'ils commencent à céder à ces sirènes.
Il n'est pas inutile de rappeler qu'il a fallu à Ben Ali et sa famille plusieurs années pour céder à ces sirènes et que les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets.
Ce serait vraiment idiot de voir les dirigeants islamistes et du CPR trainer de nouveau devant les tribunaux, pour des histoires de népotisme, de corruption et de blanchiment d'argent.
Pour leurs électeurs, qui pensent avoir voté pour les représentants de Dieu, ce serait le comble du comble.


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