En dépit des critiques du gouvernement tunisien contre le régime de Bachar Al-Assad, le président provisoire de la République tunisienne Moncef Marzouki, a exprimé sa volonté de négocier avec l'Etat syrien le rapatriement des jihadistes tunisiens en Syrie, selon un article publié au journal Le Figaro en date du 3 juin 2012. «Les familles me demandent de négocier avec Assad le retour de nos jihadistes morts en Syrie ou encore détenus, confiait récemment le président tunisien, Moncef Marzouki, à un dirigeant de l'opposition syrienne en exil. «On n'en finit pas, ajoutait Marzouki, on vient juste d'arracher le retour de certains de nos jihadistes qui étaient emprisonnés en Irak». Rappelons, à ce titre, que des dizaines de Tunisiens se sont infiltrés ces derniers mois en Syrie pour combattre les forces de Bachar Al-Assad et qu'à plusieurs reprises, Moncef Marzouki a réclamé le départ du pouvoir de Bachar Al-Assad et son exil hors de Syrie. Il est également à rappeler que M. Marzouki s'est dit prêt à accueillir le président syrien sur les terres tunisiennes. Par contre, lors d'une interview diffusée par la chaine de télévision France 24 en date du 31 mai 2012, le chef du gouvernement Hamadi Jebali avait affirmé que le gouvernement n'a absolument pas l'intention de négocier avec l'Etat syrien le retour des intégristes Tunisiens. Il a ajouté que nos ressortissants qui ont adhéré à Al Qaïda sont présents dans plusieurs pays, et que l'Etat tunisien ne cherche pas à les récupérer.
