Le procureur de la République de Siliana vient d'entamer une grève de la faim après avoir découvert, en fin de semaine, son nom dans la liste des magistrats révoqués. Il ne peut même plus déposer de recours vu qu'il n'a pas été informé au préalable, selon ses propos, et que son dossier a été transmis à la présidence du gouvernement pour ratifier sa révocation. Par ailleurs, une vingtaine de magistrats, parmi ceux qui ont déposé des recours après avoir été inscrits dans la liste des révoqués, se sont dirigé vers la Ligue tunisienne des droits de l'Homme. Ils estiment que la sanction est disproportionnée et les faits qu'on leur reproche ne méritent guère une révocation. Ils réclament un passage par un conseil de discipline. Cette histoire de révocation de magistrats a provoqué plusieurs troubles parmi les magistrats. Certains magistrats craignent le retour de la « justice aux ordres », notamment parmi les « juges révocables » qui ont des choses à se reprocher. M.G.
