Intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm, aujourd'hui, 27 septembre 2012, l'avocate et militante Sihem Ben Sedrine regrette la position « non-objective » du conseiller du ministère de la justice ainsi que du ministère public et dénonce le « détournement juridique » de l'affaire initiale à une autre secondaire, afin de faire croire que « la justice est en train de suivre son cours ». Ce qui est « totalement faux », selon elle. Elle affirme également que, lors de la première audition, le juge d'instruction a « menacé la victime si elle reparlait de son viol ». Selon Sihem Ben Sedrine, l'affaire du viol n'a pas suivi son cours et à cause d'un mouvement des magistrats, les deux accusés ont été entendus une seule fois et n'ont pas été convoqués de nouveau dans le cadre de cette affaire. L'avocate exprime également « son étonnement » face à « une justice qui se prétend indépendante et qui détourne les yeux de l'affaire initiale pour se consacrer à une autre, secondaire ». Elle affirme également qu'il « ne s'agit pas uniquement d'une affaire de viol », mais la qualifie de « torture », étant perpétrée par un fonctionnaire en service contre un citoyen qu'il devait protéger, et regrette « le complot du silence » mené contre la jeune femme où « le fait de dénoncer son viol devient un véritable crime ». Sihem Ben Sedrine, appelle le chargé de mission au cabinet du ministère de la justice ainsi que le porte-parole du ministère de l'Intérieur à présenter des excuses ou à démissionner.