L'Observatoire tunisien de l'indépendance de la magistrature (OTIM) a estimé, lundi 15 octobre 2012, dans un communiqué, que la publication du mouvement des magistrats dans le journal officiel n°80 daté du 9 octobre 2012 est «une légalisation de décisions illégitimes visant à les imposer de facto». Ainsi, l'observatoire accuse la troïka de vouloir «avorter» le projet de l'Instance de la magistrature soumis à l'examen de l'Assemblée nationale constituante (ANC), l'appelant à assumer la responsabilité «des conséquences résultant de l'absence de garanties judiciaires» et l'exhortant à «revoir ses orientations» et à «étendre le rôle de la justice afin de garantir les droits des justiciables», prévenant contre «la politique adoptée visant l'utilisation du système judiciaire par le pouvoir exécutif». L'OTIM met en garde contre «les nominations unilatérales dans le secteur», la «liberté de décision dont dispose le ministre de la Justice sans aucun contrôle» et «les menaces de révocation et de punition politique qui pèsent sur la justice impartiale».