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L'Alliance démocratique de Mohamed Hamdi : Une alternative ou un parti de trop ? (vidéo)
Publié dans Business News le 08 - 11 - 2012

Ce 8 novembre 2012 a été l'occasion pour l'aile réformatrice du PDP et le parti de la Réforme et du développement, en plus de quelques personnalités indépendantes, de présenter leur nouveau parti, appelé l'Alliance démocratique. Fort de personnalités remarquées comme Mohamed Hamdi, président du bloc démocratique à l'Assemblée nationale constituante, ou encore Mahmoud Baroudi, Mehdi Ben Gharbia et Moncef Cheikhrouhou, fort également d'une dizaine de députés, nombre suffisant pour créer un nouveau groupe parlementaire, mais aussi de personnalités indépendantes telles que l'activiste Riadh Guerfali ou prochainement Farhat Rajhi, ce nouveau parti se présente comme une alternative viable et crédible aux deux formations qui se détachent aujourd'hui du paysage politique tunisien, le parti islamiste Ennahdha et le mouvement de Béji Caïd Essebsi, Nidaa Tounes. D'autres formations politiques présentent ce parti comme un parti de plus, et regrettent la dispersion de la famille dite démocrate. Le point.
Mohamed Gamoudi, président du parti de la Réforme et du développement, une des figures du mouvement Ennahdha dans les années 80 avant d'adhérer au PDP, sera le porte-parole de l'Alliance démocratique. M. Gamoudi considère cette nouvelle alliance comme un parti ouvert à toutes les personnes qui partageraient ses valeurs. Il a insisté, lors de la conférence de presse annonçant sa création, que l'Alliance démocratique ne se veut pas au « Centre », comme l'entendent une grande majorité des formations politiques, car ce terme aurait perdu tout son sens. Il explique, en effet, que les concertations qui ont eu lieu en amont, entre les adhérents de cette initiative, ont donné lieu à une base de valeurs et de principes fondamentaux, et que cette base servira à réunir ceux qui le souhaitent, au sein de ce nouveau parti. Le porte-parole de l'alliance a critiqué, en ce sens, les partis qui se basaient sur des personnalités plus que sur des valeurs communes.
Concernant les négociations avec d'autres formations, M. Gamoudi a déclaré qu'il n'y avait aucun accord, notamment avec le mouvement Wafa. « Nous avons trouvé des difficultés avec Wafa, car ses dirigeants ne veulent pas se défaire de leur parti, fraîchement créé, et il n'était pas question, pour nous, d'intégrer un parti déjà existant, car nous sommes attachés à ce que toutes les parties soient sur le même pied d'égalité ».
En attendant le Congrès qui devrait avoir lieu en janvier 2013, un comité directionnel a été créé, composé de 15 membres. Mohamed Hamdi en sera le coordinateur général, Mohamed Gamoudi le porte-parole et parmi les membres de ce comité, Najla Bouriel, Mehdi Ben Gharbia, Mahmoud Baroudi et Moncef Cheikhrouhou, députés à l'ANC, ou encore Riadh Guerfali.
Mohamed Hamdi, leader provisoire du parti, a, quant à lui, regretté la bipolarisation du paysage politique et le niveau médiocre des interactions entre les partis, allant de diffamations en coups bas, en passant par des violences verbales ou physiques. Il a comparé cette situation à la « démocratie de Haj Omar Bongo », faisant référence à l'ancien président du Gabon, ayant régné sur son pays plus de quatre décennies. « Quand on demandait à Omar Bongo s'il y avait des prisonniers politiques dans son pays, il répondait "Bien sûr ! C'est ça la démocratie africaine : Si nous sommes au pouvoir, ils sont en prison, s'ils sont au pouvoir, nous sommes en prison". Et nous ne voulons pas pour notre pays qu'il y ait cette alternance de l'exclusion », explique Mohamed Hamdi. « Ce que nous voulons, c'est l'alternance pacifique au pouvoir, et la démocratie participative », précise-t-il.
Au sujet, justement, de l'exclusion des symboles de l'ancien régime, Mohamed Hamdi affirme que le projet de loi du CPR ne leur a pas été présenté et qu'ils ne sauraient le commenter. Sur le plan politique, M. Hamdi appelle à la mise en place d'une Justice transitionnelle pour parvenir à la réconciliation. « C'est l'absence, volontaire ou pas, de justice transitionnelle qui créé ce climat de méfiance. Il faut juger ceux qui sont coupables de corruption, ceux qui ont enlevé leurs droits aux citoyens tunisiens, et seule une justice indépendante peut le faire. Si on considère la responsabilité politique et morale, notre peuple est capable de sanctionner politiquement les personnes qu'il considère fautives », souligne M. Hamdi, confirmant son opposition à toute loi d'exclusion.
Par ailleurs, Mohamed Hamdi a affirmé, qu'en plus des dix députés que compte déjà l'Alliance démocratique, des concertations sont en cours avec d'autres élus indépendants, en vue de leur adhésion au parti. Il n'a pas écarté la possibilité pour l'ensemble de ces élus, de quitter le groupe démocratique auquel ils appartiennent encore, afin de créer leur propre groupe parlementaire, même si aucune décision n'a été prise pour le moment.
Mehdi Ben Gharbia a, pour sa part, tenu un discours enflammé, s'indignant du fait qu'il n'existait aucune proposition, que ce soit des partis au pouvoir ou de l'opposition, pour sortir la Tunisie de la crise économique. « Il y a eu une révolution à cause du chômage et du développement régional. Aujourd'hui, il y a 150 partis et les Tunisiens ne voient pas de solutions à leurs problèmes. Il faut relancer la croissance et les investissements, et pour cela, il faut qu'il y ait une concorde nationale. Dans l'état actuel des choses, même si l'opposition arrive au pouvoir et le pouvoir se retrouve dans l'opposition, rien ne changera, si le climat politique qui prévaut aujourd'hui demeure malsain. La seule solution est que, pendant une période minimale de 5 ans, nous soyons concordants et que nous parvenions à dégager un consensus sur les questions essentielles, afin de pouvoir bâtir le pays. Mais si nous restons dans le petit cercle des querelles politiciennes, la révolution n'apportera rien au peuple tunisien », prévient-il.
Les points négatifs relevés lors de la conférence de presse, concerneront la faible représentation des femmes et des jeunes. Mahmoud Baroudi a répondu à ces critiques en affirmant que les jeunes du PDP ayant rejoint le courant réformateur et à présent l'Alliance démocratique, sont bel et bien présents et que, sans leur participation, les objectifs de la révolution ne sauraient être atteints. Najla Bouriel, seule représentante féminine, a, quant à elle, affirmé qu'il ne s'agissait là que d'un comité temporaire, tout en appelant les femmes qui se retrouveraient dans les valeurs de ce parti, à les rejoindre. En outre, Mohamed Gamoudi a évoqué la prochaine adhésion de Farhat Rajhi au sein du parti et affirmé que ce dernier était le bienvenu, lorsqu'il sera libéré des contraintes de sa profession, et ce avant de remarquer la présence du principal intéressé qui sera ovationné par l'assistance, à cette occasion.
Notons enfin que plusieurs personnalités politiques ont assisté à cette conférence, dont des députés de tous bords. Si les dirigeants du parti Al Joumhouri ont brillé par leur absence (ils n'auraient pas été invités, affirme-t-on dans les coulisses), à l'exception de quelques jeunes venus saluer leurs anciens co-partisans du JDP (Jeunes démocrates progressistes), le mouvement Nidaa Tounes était, également, peu représenté. « Au début j'ai été invité en tant que député », déclare Khemaïs Ksila à Business News, « mais ils nous ont recontactés par la suite pour inviter le parti en tant que tel, et je suis là en tant que membre de Nidaa Tounes », précise le député.
Certains responsables d'Al Massar, également présents, ont fait part de leurs inquiétudes pour le bloc démocratique à l'Assemblée constituante, si les dix députés de l'Alliance démocratique venaient à le quitter. Ils ont regretté, de même, la dispersion des forces démocrates.
Si les avis sur les personnalités composant le nouveau parti sont en majorité positifs, malgré quelques réserves sur le parcours politique de certains, passés du camp islamiste au camp démocrate, le doute est permis quant à la capacité de cette nouvelle formation à s'imposer et à peser réellement sur la scène politique tunisienne.


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