Dans un communiqué posté par le service de communication du ministère de la Justice aujourd'hui mercredi 21 novembre 2012, «les deux salafistes détenus grévistes de la faim, Hassan Brik et Ali Trabelsi, ayant refusé de se faire hospitaliser, ont finalement décidé hier soir de mettre fin à leur grève de la faim et ont été conduits à l'hôpital Charles Nicolle, en présence de nombre de représentants de la société civile, du procureur général à la Cour d'Appel de Tunis qui les ont rencontrés pendant près de deux heures pour les convaincre de suspendre leur grève de la faim. Les deux grévistes avaient auparavant refusé de se faire conduire à l'hôpital. L'un d'eux avait même cassé la vitre de l'ambulance, menaçant de se suicider si on le forçait à être secouru, en dépit de l'intervention de représentants de la société civile et de membres de l'ANC en vue de calmer la situation. Le ministère de la Justice rappelle que tout en respectant les droits de tous, les Tunisiens et leur équité face à la loi, il appelle à plus de rationalité et à éviter de s'aventurer et prendre les risques encourus à cause du refus de soins. Le ministère salue tous les efforts fournis par la société civile afin de soutenir ses initiatives pour gérer cette situation. Le ministère de la Justice rappelle également son attachement à la défense du prestige de l'Etat, à la souveraineté de la loi, à la garantie de la dignité pour tous les citoyens et à la poursuite de tout contrevenant conformément à la loi. Le ministère alerte, à cette occasion, toutes les composantes de la société civile et politique ainsi que les médias du danger de l'incitation et des pressions contre la justice, appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités et à œuvrer à mettre un terme à toutes les formes d'abus et d'incitation, de façon à épargner des vies humaines, à protéger les biens et l'honneur de tous et à garantir la pérennité de l'Etat et le respect des droits de tous sans discrimination».