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Tunisie Le gouvernement lance le ballon d'essai 2014 !
Publié dans Business News le 21 - 11 - 2012

Au rythme où vont les choses à la Constituante concernant l'élaboration de la Constitution et les débats sur la mise en place de l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) et avec l'approche des débats budgétaires, les observateurs sont en droit de s'interroger si l'adoption de la loi sur l'ISIE ne va pas être renvoyée à l'après-Budget 2013.
Venant confirmer ces craintes, le ministre de l'Enseignement supérieur, Moncef Ben Salem, vient d'annoncer que la nouvelle Constitution ne sera pas prête avant un an et que, par voie de conséquence, les élections ne pourront pas avoir lieu, dans le meilleur des cas, avant 2014.
Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, lui emboîte le pas et déclare à Reuters que si les élus poursuivent les débats avec la même lenteur actuelle, la Constitution ne sera pas prête avant… deux ans ! Autrement dit, la Troïka pourrait, de ce fait, passer encore, entre deux et trois ans au pouvoir, soit le délai que réclamait le CPR à l'aube des élections du 23 octobre 2011.
La Constituante a entamé les débats sur l'ISIE depuis le 6 novembre. Deux semaines n'ont permis qu'à s'entendre sur les quatre premiers articles avec un constat d'absentéisme flagrant, dépassant en moyenne le tiers des membres de l'Assemblée.
Si l'on sait que, rien que pour l'ISIE, ce projet de loi comporte 36 articles, dont quelques uns nécessiteraient, chacun, deux jours de débats, voire plus, à l'image de celui du mode d'élection des membres de l'ISIE et de leur président…
Si l'on sait que plus de 50 amendements sont prévus pour être examinés concernant ledit article…
Si l'on sait aussi qu'une fois le projet de loi adopté, il va y avoir une annonce d'ouverture de candidatures et des échéances pour les élections des membres avec deux, voire trois tours…
De telles actions et autres procédures nécessiteraient, au bas mot, trois à quatre semaines.
Au rythme où vont les choses à l'Assemblée, et vu qu'il y a une obligation réglementaire de voter le budget 2013 avant le 31 décembre 2012, il est presque certain que cette ISIE ne verra pas le jour avant le début de l'année 2013 et qu'elle ne sera opérationnelle que bien plus tard.
Et encore ! Puisqu'il s'agit là juste de l'examen de l'aspect technique de la formation de l'ISIE, qu'en est-il, alors, de son volet politique ?
Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a déclaré dans une récente interview que le pays ne peut supporter que l'on reporte les élections au-delà du 23 juin 2013. « La tension est à son paroxysme et il faut couper avec le provisoire qui dure », a-t-il souligné.
Le 23 juin coïncide avec la date proposée par la Troïka pour les échéances électorales dans leur communiqué commun du 13 octobre dernier, où Ennahdha, Ettakatol et le CPR avaient annoncé un consensus sur le mode de gouvernance.
Mais, ce n'est pas l'unique position officielle du côté d'Ennahdha, Lotfi Zitoun vient de déclarer sur un plateau télévisé qu'il ne saurait y avoir d'élections dans un environnement sociopolitique tendu, tel que celui vécu par la Tunisie ces derniers temps. Il a proposé, en conséquence, que le compromis soit inévitable au sein de la classe politique pour dépasser cette phase de tension.
Or, l'opposition ne voit pas la question sous cet angle. Le porte-parole d'Al Massar, Samir Taïeb, considère que la mauvaise gouvernance de la Troïka est derrière cette situation de blocage. « Ennahdha n'a cherché qu'à se positionner. Elle assume donc l'impasse dans laquelle on s'est retrouvé. Nous demandons juste de parvenir à un consensus concernant les échéances électorales. Pour le programme d'action sociale, économique ou politique, la Troïka au pouvoir doit assurer », explique-t-il.
Même son de cloche du côté du Parti Républicain, de même que chez Nidaa Tounes. Personne ne veut de partage, tant qu'il s'agit d'une phase de crise, née selon eux de cette politique de mainmise sur l'appareil de l'Etat par les islamistes d'Ennahdha. « Nous ne sommes pas intéressés par un éventuel élargissement de la Troïka », n'a cessé de répéter Issam Chebbi, le porte-parole du Parti Républicain.
Ennahdha se retrouve donc entouré de deux alliés affaiblis : d'un côté, Ettakatol qui ne compte plus que 11 membres (en plus du président de l'Assemblée, Mustapha Ben Jaâfar) au sein de l'Assemblée et, de l'autre, le CPR qui en compte 15, seulement. Sans oublier le fait que Mohamed Abbou ne cesse de menacer de quitter la coalition gouvernementale.
La situation politique n'est donc pas favorable aux gouvernants, notamment pour Ennahdha, pilier de la Troïka, d'où le début du doute qui s'installe chez eux. Leur feuille de route politique n'est pas claire pour qu'on donne des consignes afin d'accélérer les débats au sein de la Constituante.
La direction d'Ennahdha est consciente que son score électoral dépendra, en partie, de son bilan durant la période de son exercice du pouvoir. A ce niveau, la crise socioéconomique est évidente. La situation en Europe, premier partenaire de la Tunisie, n'a fait que compliquer davantage la donne.
Conscient de cette situation, Lotfi Zitoun a parlé d'une période de 18 à 24 mois afin de stabiliser la situation sociopolitique. La direction d'Ennahdha espère voir venir entretemps les résultats de ses programmes sociaux (logements essentiellement), ainsi que les premiers signes de la reprise.
Par ailleurs, le consensus au sein de l'Assemblée est encore lointain. Rien n'est encore clair dans la feuille de route de la Troïka, comme l'indiquent les divergences sur le régime politique. Le CPR refuse une présidence sans prérogatives. Ettakatol, tellement affaibli, ne s'est pas prononcé.
La situation est loin de bénéficier du consensus annoncé à grandes pompes il y a à peine un mois, par Sahbi Atig, dans le but évident de saborder l'initiative de l'UGTT à propos de l'instauration d'un dialogue national, en général et concernant la nature du régime politique que le parti islamique veut faire calquer sur celui adopté au Portugal, où le président est certes élu au suffrage universel mais ne dispose pas de prérogatives. Marzouki en a marre du terme ‘Tartour'.
Toutes les hypothèses restent donc encore plausibles, y compris celle d'un Référendum, ce qui compliquerait encore plus la situation et ferait retarder l'avènement de la nouvelle Constitution et, par voie de conséquences, toutes les autres échéances politique avec tout ce que cela implique comme escalade dans les clivages entre les différentes composantes de la classe politique Mais la situation sociale est-elle en mesure de supporter vraiment des échéances à la fois lointaines et incertaines ?


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