Il a commencé par dresser un bilan positif de l'année 2012 et des aspirations optimistes pour l'avenir. "Dieu merci, nous, qui avions subi tant d'injustices et d'oppression, vivons ce moment tant attendu où la justice est indépendante et impartiale!". Il a également affirmé que la majorité des magistrats sont satisfaits de leur situation et des réalisations de 2012 qui les concernent. "Nous n'avons commis aucune injustice envers les juges et nous n'avons aucun différend avec eux" a-t-il précisé. Par ailleurs et concernant l'affaire connue sous le nom de "Sheratongate", le ministre de la Justice a affirmé que son collègue au ministère des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, n'a pas attendu le lancement d'une enquête et a lui-même réclamé l'ouverture d'une enquête sur le sujet, exigeant que la bloggeuse Olfa Riahi "prouve ses prétendues accusations". M. Bhiri a, par la suite, affirmé: "C'est la justice qui tranchera". M. Bhiri a attesté également que les objectifs de la révolution ne peuvent être réalisés que par le biais de la lutte contre la corruption conformément à la réglementation en vigueur. C'est ainsi que tous les dossiers de corruption doivent être ouverts et traités quel que soient les personnes concernées et les postes qu'ils occupent, selon le ministre de la Justice. Sur un autre plan, M. Bhiri a affirmé : "Moi je fais la part des choses. Je ne fais pas d'amalgame entre mes affinités, mes désirs et appartenances et ce que la loi exige". Il a ajouté : "la supervision du ministre de la Justice du ministère public n'est pas un avantage que je défends, car je ne l'utilise pas à des fins personnelles! Et puis je préfère mes convictions et mes principes à n'importe quel poste". Enfin, au sujet de l'affaire de Sami Fehri dont le verdict est prévu aujourd'hui, M. Bhiri a affirmé qu'il s'agit "d'une question judiciaire pure" et a, encore une fois, répété : "C'est la justice qui tranchera", tout en affirmant accepter la décision de la justice quelle qu'elle soit. Il n'a pas manqué, dans ce contexte, d'appeler les juges à rester indépendants et à ne pas céder à la pression médiatique ou aux tentations.