Le journal français "l'Humanité" a publié en date du 7 janvier 2013, un article traitant de la situation du camp de Choucha et des réfugiés y résidents suite à leur fuite du territoire libyen voisin. "La fermeture programmée pour le printemps 2013 de ce camp dans le Sud tunisien inquiète les ONG. Le sort de centaines de migrants, déboutés du statut de réfugiés, reste incertain" a-t-on statué. Ledit article rappelle que les "oubliés" du camp de Choucha, vivent encore dans ces tentes plantées en plein désert, à quelques kilomètres de la frontière tuniso-libyenne. Ouvert par le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) début 2011, ce camp doit fermer au printemps prochain. "C'est un camp de transit, confirme Nabil Benbekhti, administrateur chargé de la protection au HCR en Tunisie. On ne peut pas les laisser éternellement dans le désert". "Le camp de Choucha se situe en plein désert, rappelle Médecins sans frontières dans un rapport publié en juin 2011. Les personnes sont exposées à des variations de températures extrêmes et à de fréquentes tempêtes de sable. La vie quotidienne y est extrêmement difficile". L'article précise par la suite que quelque 2 640 réfugiés ont été réinstallés dans des pays tiers, mais que plusieurs centaines de personnes, y résident encore à ce jour. Pour les migrants qui ont obtenu le statut de réfugié, mais dont la réinstallation dans un pays tiers n'a pu aboutir, ils pourraient se retrouver en situation illégale, la législation tunisienne ne leur prévoyant aucun statut, selon "l'Humanité". Il a également été précisé que le HCR assure être en discussion quotidienne avec le gouvernement transitoire pour leur définir un statut juridique stable. "À la Tunisie maintenant de prendre sa part!", a-t-on affirmé. Le HCR tente de faire pression sur la Tunisie, analyse Nicanor Haon, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux. Ils veulent externaliser la gestion des réfugiés mais ce n'est pas une priorité du gouvernement. Des réfugiés témoignent de la dégradation de leurs conditions de vie dans le camp, notamment si l'on sait que 182 mineurs vivent actuellement dans le camp dont 73 ont moins de quatre ans. Parmi les réfugiés, certains pensent déjà à prendre le large. Mais impossible pour eux de retourner en Libye. Impossible aussi, disent les réfugiés, de rentrer au pays. "On nous a demandé de rentrer volontairement dans nos pays, mais on ne peut pas", explique un réfugié au journal "l'Humanité". Il précise également que les migrants sont "organisés" et prévoient des actions, sit-in ou manifestations pacifiques. Voire plus. "S'ils essaient de nous faire rentrer de force, ça sera sanglant!", prévient-il.