Dans une correspondance commune de l'UGTT, l'Ordre des avocats et la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH), rendue publique aujourd'hui 13 février 2013, ces trois organismes de la société civile ont répondu à la requête du chef du gouvernement Hamadi Jebali concernant la composition d'un gouvernement de compétences non partisanes. Les trois leaders de ces organismes expriment leur accord de principe à la décision prise par Hamadi Jebali de composer un gouvernement de personnes compétentes qui n'assument pas de responsabilités partisanes et qui ne se présenteront pas aux prochaines élections qu'elles soient présidentielles ou législatives. L'UGTT, l'Ordre des avocats ainsi que la LTDH précisent que le nombre de ces ministres doit être réduit tout en ayant suffisamment de prérogatives et assez de marge pour prendre des initiatives. Ces organismes proposent, également, la révision des postes administratifs octroyés sur des bases partisanes par des compétences et d'instaurer, à ce titre, un comité supérieur pour les concertations autour des nominations sur la base de critères objectifs. Par ailleurs, ces trois institutions exigent des mesures urgentes telles que la dissolution des milices et des LPR, la neutralité des mosquées et les poursuites judiciaires de tout incitateur à la discorde et à la violence. Elles ont également mis en exergue la nécessité de réunir toutes les forces politiques du pays autour des priorités, à savoir l'accélération de la rédaction de la Constitution, la préparation des prochaines élections via l'instauration rapide des hautes instances relatives à la magistrature, aux médias et aux élections. L'UGTT, l'Ordre des avocats ainsi que la LTDH n'ont pas manqué de rappeler que la révélation des responsables des violences récentes, dont l'assassinat de Chokri Belaïd, dans les plus brefs délais, serait en mesure d'instaurer de nouveau une atmosphère de paix et de confiance parmi les citoyens et conduirait à leur union.