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Tunisie Qui arrêtera les sbires des LPR et quand ?
Publié dans Business News le 10 - 04 - 2013

Pas plus tard que le 9 avril 2013, à Sidi Bou Saïd, des membres des LPR ont empêché qu'une rue soit baptisée au nom du martyr Chokri Belaïd. Le même jour, Noureddine Ben Ticha, journaliste et membre de Nidaa Tounès a failli être lynché à Bab Souika.
Lors de l'émission, « 9 heures du soir » du lundi 8 avril, Mokhtar Trifi, avocat et président d'honneur de la LTDH, parle d'une intrusion de dizaines de LPRistes au Tribunal de Kairouan où les avocats étaient en discussion pour des questions internes.
Ces mêmes LPRistes sont officiellement accusés dans le meurtre de Lotfi Nagdh et dans l'agression contre l'UGTT à la Place Mohamed Ali, le 4 décembre 2012. Ils sont les principaux accusés dans les attaques subies par les réunions et meetings de plusieurs partis démocrates dont, notamment, celui de Nidaa Tounès à Djerba et, récemment, à Gafsa.
On n'oublie pas les discours enflammés et les diatribes prononcés par les Deghij, Recoba et consorts criant, haut et fort, leur détermination à user de tous les moyens en vue d'empêcher certaines formations politiques de tenir leurs activités quitte à user de la force et d'autres moyens « terroristes et hors-la-loi », selon leurs propres termes.
Cette situation aussi étrange qu'aberrante a fait que toutes les forces politiques démocrates et la majorité des composantes de la société civile ne ratent aucune occasion, plus particulièrement à travers les médias et sur les plateaux radiophoniques et télévisés, pour réclamer la dissolution, ou du moins la suspension de ces tristes Ligues de protection de la révolution en attendant que la question soit tranchée par la justice.
Le maire de Sidi Bou Saïd, Raouf Dakhlaoui, est allé jusqu'à les les désigner de « Ligues de trahison de la révolution ».
En ce même moment, donc, où une union sacrée est légitimement formée contre ces Ligues, seuls les dirigeants d'Ennahdha, du CPR et de Wafa s'entêtent à les défendre et à affirmer qu'ils ne voient rien d'anormal dans les agissements des Deghij et consorts.
Et en dépit de tous les témoignages et faits accablants, les mêmes défenseurs acharnés des LPR nous disent : seule la justice peut se prononcer et, éventuellement, décider de les dissoudre si leur implication dans des actes de violences est avérée. Et encore, pour eux, d'éventuels procès doivent avoir lieu au cas par cas et non sous forme de sanction collective.
Pourtant, et cela soit dit en passant, ce sont ces mêmes parties qui ont concocté le fameux projet de loi prônant l'exclusion collective et la privation de dizaines, voire de centaines, de milliers de citoyens tunisiens de leurs droits civils les plus élémentaires. Et sans passer par la justice ! Juste un texte qu'ils sont sûrs de faire passer par la dictature du vote.
Les dirigeants des différents partis multiplient les réactions en tirant, à maintes reprises, la sonnette d'alarme pour dénoncer ce climat de violences et de terreur créé par ces Ligues. Ils mettent en garde le gouvernement en place que si les mêmes circonstances persistent, un déroulement normal des prochaines élections ne sera nullement garanti.
En effet, sans sécurité, une tenue normale de réunions et de meetings électoraux serait impossible. Autrement dit, cela entraînerait une absence de campagne électorale et fausserait le scrutin. Ceci a fait dire, à plus d'un, que si les partis au pouvoir, et plus précisément Ennahdha et le CPR, défendent bec et ongles ces tristes ligues, ce serait dans l'esprit d'en faire leur bras armé afin de terroriser et de destabiliser leurs adversaires.
Mais la question qui se pose est la suivante : Qu'attend la justice pour agir et entamer les procédures légales et logiques qui s'imposent ? Pour beaucoup moins que cela, parfois pour une simple photo, un simple article ou, encore, pour des graffitis anodins sur un mur, le ministère public a agi et n'a pas hésité à placer des citoyens en détention et à les juger !
Les multiples appels aux violences et même au meurtre contre des personnalités politiques et des journalistes sont restés sans suite et sans la moindre réaction.
Pire encore, les membres des milices ayant agressé les manifestants en cette journée du 9 avril 2012, pourtant confondus par les photos et les vidéos, n'ont jamais été inquiétés alors que Tahar Ben Hassine qui a les a dénoncés à travers les médias, est poursuivi et convoqué chez le juge d'instruction, sur décision du ministère public, pour « propagation de fausses nouvelles de nature à troubler l'ordre public ».
Ce sont là exactement les mêmes termes qu'on lisait dans les communiqués rendus publics par l'ancien régime de Ben Ali ! C'est ce qu'on appelle le monde à l'envers !
Ce qu'on ne comprend pas non plus est que ces gens qui avouent être des « hors-la-loi » et des « terroristes » ne font l'objet d'aucune poursuite judiciaire. Plus encore, ils s'affichent, avec arrogance et fierté sur les plateaux télévisés pour faire leur numéro d'hystérie patriotique et dénigrer les politiciens de l'opposition.
L'un de ces tristes hystériques a eu l'indécence de traiter, en direct lors de ladite émission « 9 heures du soir », « Mokhtar Trifi » d'être l'homme de Ben Ali alors que tout le monde sait qu'il en était un des plus farouches opposants et qu'il a été, en sa qualité de président de la LTDH, un des défenseurs acharnés de tous ceux qui était opprimés et réprimés par l'ancien régime.
Au vu de tout ceci, une autre question s'impose : ces sbires des LPR, qui sèment la terreur là où ils passent, sont-ils intouchables ? En effet, en s'affichant et en déclarant qu'ils sont « terroristes et hors-la-loi », ils donnent l'impression qu'ils sont trop confiants quant à leur impunité. Qui les arrêtera ?


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