Evoquant l'alternance au pouvoir, le vice-président d'Ennahdha, Abdelfattah Mourou, a expliqué, dans une déclaration à Express Fm ce mardi 14 mai 2013, que plusieurs membres d'Ennahdha appréhendent cette étape et ont peur d'être réexpédiés en prison. M. Mourou a indiqué qu'actuellement, il n'y a pas de garanties pour empêcher cela outre le fait qu'il y a des ennemis de la révolution qui guettent le moment opportuns pour réduire tous les acquis de la révolution à néant et qui sont capables de les renvoyer vers des cellules de prison. Il a précisé que le leader d'Ennahdha Rached Ghannouchi est convaincu de l'importance de cette alternance au sommet de l'Etat, mais pour lui, il est plus important de mettre en place les mécanismes qui permettent de transformer ceci en une conviction générale à l'intérieur et l'extérieur du mouvement. Abdelfattah Mourou a, également, noté que l'alternance est un «bébé» qu'on veut tuer dans le berceau et que chaque partie veut affirmer sa présence tout en obligeant les autres à disparaître. Il a expliqué que la peur est devenue un fait réel qui se développe car jusqu'à maintenant le pays n'a pas trouvé un groupe d'hommes qui se sacrifient pour garantir la transition démocratique, notant que tous les politiciens se sont engagés dans des calculs politiques étroits.