Interviewée par Wassim Ben Larbi dans son émission Expresso sur Express Fm, Emna Guellali, représentante de l'Organisation Human Rights Watch en Tunisie a présenté, aujourd'hui 19 août 2013, le récit de la double mésaventure qu'elle a subie la veille. Elle a affirmé: "J'étais en compagnie du journaliste Ramzi Bettibi et une chercheuse américaine en visite au gouvernorat de Kasserine et plus précisément au village de Fériana, dans le cadre d'une mission relative aux familles des détenus arrêtés récemment, accusés d'être impliqués dans les événements de Châambi. C'était d'ailleurs, une opération très ordinaire, comme on en fait souvent". Elle a poursuivi: "Nous avons croisé un groupe de contrebandiers qui, en apercevant la caméra chez ma collègue, ont paniqué, bien qu'elle ne filmait pas". Et d'ajouter: "Ils ont confisqué la caméra et nous ont retenus un moment". "Ensuite, une brigade de la Garde nationale est intervenue et nous a conduits vers le poste de sécurité. On pensait qu'ils l'ont fait pour nous protéger, mais il s'est avéré par la suite qu'on allait faire l'objet d'un long interrogatoire. Pendant six heures, on nous a posé des questions à titre individuel et on nous a confisqué nos téléphones". Emna Guellali a ajouté : "franchement, je pense que nous serions encore arrêtés, si la diffusion de l'information n'a pas exercé une pression sur ces agents de le Garde nationale! Nous avons été traités comme si nous étions des criminels, or nous sommes des victimes et nous n'avons rien fait de contraire à la loi!".