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Tunisie L'Armée déstabilisée par Marzouki
Publié dans Business News le 27 - 08 - 2013

Depuis la démission du général Ammar, un certain 24 juin 2013 en direct, sur antenne, lors d'une interview diffusée sur Ettounissia, que d'eau a coulé sous les ponts de l'Armée nationale tunisienne !
Tout d'abord, on enregistre le remplacement du général Rachid Ammar à la tête de l'Armée de terre, par le colonel major Mohamed Salah El Hamdi, mais le poste de chef d'état major interarmes n'a pas été reconduit, une fonction assurée par le général Ammar juste durant la période postrévolutionnaire. Autrement dit, on revient à la formule existante depuis l'ère de Ben Ali où cette mission incombait au président de la République.
Cette nomination a été annoncée par Adnane Mansar, directeur de cabinet de Moncef Marzouki avant qu'elle ne soit reprise par la page officielle de la présidence de la République
Ainsi « orpheline de son big boss, en la personne du général Ammar, l'Armée a dû subir un important remaniement effectué, le 22 août 2013, par M. Marzouki. Celui-ci n'en aurait pas informé, au préalable, le ministre de la Défense qui devait, normalement, proposer des noms pour ces changements qui n'ont pas été des moindres. Une première du genre !
Ainsi, le général Béchir El Bedoui, est devenu le chef d'état major de l'aviation, en remplacement du général Mohamed Néjib Jelassi, qui a été nommé directeur général des relations extérieures et de la coopération internationale au ministère de la Défense.
La deuxième nomination est celle du général Ennouri Ben Taous, directeur général de la sécurité militaire, en remplacement du général à la marine Kamel Akrout qui a été désigné attaché militaire à l'étranger.
Enfin, le général Mohamed Nafti s'est vu confié le poste d'inspecteur général des forces armées.
Dans les milieux militaires, on atteste que le nouveau mouvement dans le corps de l'Armée ne suscite pas, en soi, des réactions négatives, dans la mesure où la plupart des nouveaux nommés bénéficient de l'estime et de la considération de la hiérarchie, étant donné leur compétence reconnue et leur haut degré de qualification.
Des questions sont, toutefois, soulevées concernant le pourquoi de ces nominations et autres mutations, dans le sens où les hauts officiers qui étaient à ces postes sont aussi compétents et aussi valables, sans oublier le timing de ce mouvement qui n'obéit à aucune logique ou autre critère objectif.
Les observateurs avertis assurent qu'étant donné le tempérament revanchard de Moncef Marzouki, ce dernier n'a jamais pardonné au général Ammar ce qu'il considère comme le « grand affront qui avait consisté en le rapatriement de Baghdadi Mahmoudi aux nouveaux maîtres de la Libye. On se rappelle qu'il s'est payé, déjà une première vengeance sur la personne de Mustapha Kamel Nabli qu'il aurait tenu à limoger de son poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie.
Et maintenant, c'est une vengeance directe qu'il entreprend, puisqu'il s'en est pris à des proches « lieutenants » de l'ancien patron de l'Armée, sachant que le timing est jugé inadéquat, puisque l'usage et la tradition veulent que de telles nominations se fassent à l'occasion de l'anniversaire de l'Armée nationale ou en cas de départ à la retraite.
Plus encore, l'affectation du général Mohamed Néjib Jelassi, ex- chef d'état major de l'aviation, à la tête de la direction générale des relations extérieures et de la coopération internationale au ministère de la Défense est assimilée à une sorte de « mise au frigo », une pratique courante, certes au sein de l'administration tunisienne, mais constituant une première chez les militaires. Encore une !
D'ailleurs, certains n'hésitent pas à affirmer que le général Jelassi ne prendra jamais ses fonctions au nouveau poste dans lequel il a été affecté, car il serait, selon les traditions de fierté dans l'Armée, la « risée » des milieux militaires.
Or, l'autre question qui se pose est la suivante : Moncef Marzouki, qui ne connaît rien au milieu de l'Armée, devrait être, logiquement, « briefé » par quelqu'un du milieu. En effet, c'est son conseiller pour les affaires militaires, Brahim Ouechtati, qui serait l'architecte des dernières nouveautés en la matière.
M. Ouechtati, qui cultive des tomates, à ses heures perdues, dans un domaine de près de sept hectares à Borj El Amri où il bien connu, avait occupé, avant de s'installer à Carthage, le poste de directeur de l'Institut de la Défense nationale (IDN) et celui de l'Ecole de guerre ainsi que le poste tant convoité d'attaché militaire à l'ambassade de la Tunisie auprès des Etats-Unis d'Amérique.
Or, on sait que M. Ouechtati, qui n'occupe, actuellement, aucune responsabilité dans l'Armée, vient d'être promu au grade de général ! Ce qui a fait dire à certains qu'il est en train de devenir pour l'Armée ce qu'était le général Seriati pour la sécurité, dans le sens où les ficelles des affaires militaires sont tirées à partir du Palais de Carthage !
Ce genre de situations pouvant engendrer des abus et autres dépassements et pouvant donner lieu à l'hégémonie d'un président de la République qui ne comprend rien aux rouages et aux mécanismes militaires, a conduit certains juristes à proposer la constitutionnalisation de l'indépendance de l'Armée par rapport au président de la République qui ne doit y avoir aucune implication d'ordre technique ou décisif pouvant influer sur la fluidité des opérations militaires sur le terrain.
D'où la nécessité de faire bénéficier le Conseil supérieur des forces armées (CSFA) d'une certaine autonomie de décision et de mouvement, notamment lors des situations de « guerre » ou d'affrontements sur le terrain.
Dans cet ordre d'idées, on ne voit pas comment un Moncef Marzouki peut prendre des décisions pouvant engager l'avenir ou les fonctionnements de ce corps bien spécial ou encore comment peut-il juger des compétences des uns et des autres à moins qu'il ne se laisse guider par une tierce personne dont on ne peut jamais préjuger des bons ou mauvais agissements.
Il est bon de souligner, qu'indépendamment du nom du président de la République, celui-ci est toujours passager, puisqu'il est là pour un ou deux mandats, alors que l'Armée est une institution qui fonctionne en mode structurel et non conjoncturel afin d'éviter de subir les aléas des humeurs personnelles d'un chef suprême qui change de nom et de vision.


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